Le programme d'aide d'urgence de l'OIM pour les personnes à
la recherche de protection internationale, qui couvre les
frontières colombiennes avec l'Equateur, le Panama et le
Venezuela, a envoyé cinq équipes médicales de
10 personnes pour travailler avec les Colombiens qui franchissent
les frontières internationales à la recherche de
protection et avec les habitants locaux dans les communautés
d'accueil.

Les équipes médicales de l'OIM,
équipées de matériel d'analyse portatif,
procèdent à des analyses telles que des frottis et
d'autres examens d'histopathologie.

Dans la ville frontalière de San Lorenzo, les
équipes ont jusqu'ici examiné et soigné 287
femmes (207 Equatoriennes et 80 colombiennes). Le personnel de
santé dispense également une formation sur les
traitements et sur la prévention des maladies sexuellement
transmissibles (MST) et du VIH/SIDA, qui a poussé 80 pour
cent des patients à faire le test du VIH. Les
résultats des tests seront utilisés pour
déterminer la prévalence des MST dans chaque
communauté et mettre en place des traitements et des
mécanismes de prévention plus efficaces.

« Ces communautés sont pauvres et isolées,
les femmes n'ont donc pas facilement accès à ces
tests. Certaines femmes ont jusqu'à 15 enfants, ces tests
sont donc vitaux pour la santé des femmes et de la
communauté toute entière », explique Juan
Fernando Borja, responsable de programme de l'OIM.

Un des objectifs principaux de ce projet est de renforcer la
capacité locale à gérer les MST en formant le
personnel local du Ministère de la Santé, qui fait
partie des équipes médicales de l'OIM.

Un patient colombien s'est confié au personnel de l'OIM :
« Je suis heureux d'avoir cette chance : Il y a beaucoup de
maladies à San Lorenzo. Ce traitement et cette formation
sont vitaux pour que les femmes prennent soin de notre
santé. »

Depuis octobre 2005, ce programme de l'OIM répond aux
besoins urgents des Colombiens qui fuient leur pays en raison des
conflits et à ceux de la population locale des
communautés pauvres qui vivent le long des
frontières.

Une étude menée en février 2008 par le HCR
a révélé la présence d'environ 85 000
Colombiens dans les communautés qui vivent le long de la
frontière nord du pays. Quelque 35 000 personnes ont
confirmé avoir fait une demande d'asile, mais il s'est
avéré que seulement 70% d'entre eux avaient des
besoins de protection spéciaux.

Le programme, financé par le Bureau de la Population, des
Réfugiés, et des Migrations du Département
d'Etat Américain, couvre les zones frontalières de la
Colombie avec l'Equateur, le Panama et le Venezuela.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ana Guzman

Tél. + 593 2 225 3948

E-mail : "mailto:aguzman@iom.int">aguzman@iom.int