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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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Les enseignements tirés de l'épidémie d'Ebola aident à lutter contre la COVID-19 en Sierra Leone
Freetown - Avec plus de 14 000 cas d'Ebola et près de 4 000 décès, la Sierra Leone a été l'un des pays les plus durement touchés par l'épidémie de 2014-2016. Le virus Ebola a submergé le système de santé publique fragile du pays, qui était encore en reconstruction après une guerre civile brutale et qui avait du mal à répondre aux demandes de professionnels de santé supplémentaires.
Aujourd'hui, la Sierra Leone fait face à la COVID-19. En date du 7 mai, 225 cas et 14 décès liés à la COVID-19 ont été recensés dans le pays.
En réalité, ces chiffres sont faibles par rapport aux autres pays de la région. C'est en partie grâce à ce que la Sierra Leone a appris de l'épidémie d'Ebola.
La Sierra Leone a élaboré un plan de préparation à la COVID-19 trois semaines avant que son premier cas ne soit confirmé. Cela a permis au Ministère de la santé d'identifier, de tester et de mettre rapidement en quarantaine la plupart des contacts primaires du cas de référence, limitant ainsi la propagation de la maladie.
Dans une région connue pour la porosité de ses frontières terrestres et le degré élevé de ses échanges transfrontaliers, la surveillance des maladies et le dépistage sanitaire sont essentiels pour détecter et orienter les voyageurs potentiellement malades vers des structures de soins adéquates afin de limiter la propagation de toute maladie. L'engagement auprès des communautés des zones frontalières à haut risque, des bidonvilles surpeuplés et des établissements informels joue également un rôle important dans la prévention de la propagation d'une maladie.
« Pendant l’épidémie d’Ebola, l'OIM a mené un programme national de formation à la prévention et au contrôle des infections pour les travailleurs en première ligne, les responsables aux postes-frontières, a mis en place des systèmes de surveillance de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (WASH) aux points d'entrée clés et a fait participer les communautés aux pratiques d'hygiène pour briser la chaîne de transmission », explique le Dr. James Bagonza, qui dirige les opérations de l'OIM en Sierra Leone.
En 2016, lorsque le virus Ebola a été éradiqué en Sierra Leone, le pays comptait 156 médecins et 5 668 infirmières pour une population d'un peu plus de 7 millions d’habitants, selon l'Organisation mondiale de la Santé. Bien que les ressources humaines soient encore limitées, depuis, le gouvernement de la Sierra Leone a apporté des améliorations conséquentes à son système de santé publique, notamment en réponse à la COVID-19. Au 9 avril, on comptait 130 lits d'hôpital disponibles pour les cas de COVID-19, 200 concentrateurs d'oxygène et 15 lits pour les patients nécessitant des soins intensifs.
La Sierra Leone, comme d'autres pays durement touchés par le virus Ebola, a reçu d'autres aides de la communauté internationale permettant le déploiement de centres de traitement et la formation des travailleurs en première ligne à la prévention et au contrôle des infections. La revitalisation du système de surveillance des maladies du pays, la mise en place de centres d'opérations d'urgence (tant au niveau national qu'au niveau des districts) et le développement de réseaux solides pour soutenir la sensibilisation et la mobilisation des communautés ont également joué un rôle crucial pour mieux armer le pays face à la contagion.
Lorsque la COVID-19 a fait son apparition, ces mesures ont immédiatement été améliorées et appliquées pour enrayer la propagation de la maladie dans le pays, avant même que le premier cas de COVID-19 ne soit signalé dans le pays, le 31 mars 2020. L'OIM a travaillé en étroite collaboration avec le Ministère de la santé de Sierra Leone par le biais de centres d'opérations d'urgence mis en place pendant la crise de l’Ebola, afin de soutenir la préparation et la réponse du pays à la COVID-19.
« Nous sommes en train de réorganiser notre formation à la prévention de l’infection, la mobilisation sociale et le dépistage sanitaire dans les communautés locales, en particulier dans les zones frontalières, avec notre réseau de bénévoles, afin de garantir que chacun, quelle que soit sa classe sociale, soit informé et habilité à se protéger et à protéger ses proches contre la maladie », a déclaré le Dr Bagonza.
L'OIM a mené une évaluation rapide de la vulnérabilité des 16 districts de Sierra Leone en collaboration avec le Ministère de la santé. À la demande du Ministère, l'OIM a formé et déployé 60 agents de santé communautaires équipés de matériel de prévention et de contrôle des infections pour réaliser des activités de dépistage et de communication sanitaires dans des lieux prioritaires tels que les ports et les points de passage terrestres dans cinq des districts du pays.
En 2014, le premier cas d'Ebola a été enregistré à Kailahun, ville située à environ 320 kilomètres de Freetown, mais à moins de 10 kilomètres de la frontière avec la Guinée. « La priorité de l'OIM est de renforcer et de réactiver le dépistage sanitaire aux points de passage informels très fréquentés dans les zones côtières ainsi que sur les quais des zones frontalières à forte activité économique où les populations des pays voisins, la Guinée et le Libéria, continuent d'entrer en Sierra Leone malgré la fermeture des frontières », a expliqué le Dr Bagonza.
Les communautés frontalières et les zones côtières difficiles à atteindre sont particulièrement vulnérables à la COVID-19 en raison de l'accès limité à l'information et du manque d'infrastructures et de personnel de santé adéquats pour dépister et mettre en quarantaine les cas suspects. Afin de garantir que chacun ait accès à des informations vitales, l'organisation travaille avec les jeunes, les chefs de communauté et les migrants de retour au pays pour les sensibiliser aux mesures préventives de la COVID-19 dans ces régions.
Au total, plus de 200 000 personnes ont reçu une aide dans la ville surpeuplée de Freetown, dans les installations informelles, les communautés côtières et les zones frontalières. Les migrants de retour ont également rejoint la lutte contre la COVID-19 et ont enregistré une chanson pour encourager les communautés à adopter et à respecter les mesures préventives.
La réponse de l'OIM à la COVID-19 en Sierra Leone est soutenue par les gouvernements des Pays-Bas, du Japon et des États-Unis.
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Dr. James Bagonza, OIM Sierra Leone, email : jbagonza@iom.int ou Kunikazu Akako, email : kakao@iom.int
Pour plus d’informations sur la réponse régionale de l’OIM à la COVID-19, veuillez contacter Florence Kim, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, email : fkim@iom.int