Communiqué
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Les dirigeants religieux du Myanmar se rencontrent pour combattre la traite et le trafic illicite d’êtres humains

Myanmar - Les dirigeants religieux bouddhistes et chrétiens et les dirigeants communautaires se sont rencontrés à Yangon la semaine dernière à l’occasion d’un atelier organisé par l’OIM pour débattre de solutions communautaires à la traite et aux trafic illicite de migrants.

Chaque année, entre 250 et 350 ressortissants du Myanmar sont identifiés comme victimes de traite dans les pays voisins. La plupart sont victimes de traite à des fins de travail forcé, d’exploitation sexuelle, de mariage forcé ou de mendicité organisée.

L’atelier a attiré 42 participants, notamment des moines bouddhistes, des nonnes et des prêtres chrétiens, l’équipe spéciale de lutte anti-traite de la Police du Myanmar (ATTF) et des représentants d’autres organisations communautaires religieuses comme Karuna Mission Social Solidarity (KMSS) et Good Shepherd.

« Il n’existe actuellement aucune loi contre le trafic illicite de personnes au Myanmar mais pour les cas de traite, nous pouvons faire appel à la loi contre la traite des personnes et à la loi sur les droits de l’homme car les trafiquants violent souvent les droits de l’homme. J’encourage tout le monde ici à appliquer les enseignements tirés lors de l’atelier dans leurs communautés respectives », a déclaré le chef de l’ATTF, Khin Maung Kywe.

L’atelier, financé par le Bureau de la population, des migrations et des réfugiés (PRM) du Département d’Etat américain, a souligné la nécessité d’adopter une approche coordonnée à la lutte contre le trafic illicite et la traite d’êtres humains et était centré sur le rôle des dirigeants religieux dans le traitement de la question au sein de la communauté. Les participants ont acquis des connaissances sur la migration, les risques de la traite et le travail collaboratif pour trouver des solutions communautaires.

« Les dirigeants religieux sont particulièrement influents et très respectés au Myanmar et sont des membres de confiance dans leurs communautés. Bon nombre se tournent vers eux dans les moments de difficultés et de crise, comme après des catastrophes naturelles, lorsqu’elles sont les plus vulnérables », a déclaré Yoko Kimura, spécialiste de la protection de l’OIM au Myanmar.

« Précédemment, les dirigeants religieux bouddhistes qui se consacraient au travail social au Myanmar faisaient face à de nombreux problèmes. Nous ne pouvions pas participer à ce type de travail social en raison de notre discipline, centrée principalement sur des questions purement religieuses. Nous pouvons maintenant participer sans enfreindre les principes bouddhistes. Lorsque nous donnons des sermons, nous pouvons aussi inclure des informations sur la traite », a déclaré un moine participant à l’atelier.

D’autres sujets ont fait l’objet de discussions lors de l’atelier, comme l’inclusion de messages de lutte contre la traite dans les sermons religieux les liens entre les enseignements bouddhistes et chrétiens.

Des discussions ont aussi été menées sur le renforcement de la collaboration au sein des églises et l’intégration des programmes d’éducation pour les jeunes dans les écoles et les églises de Dhamma sur les risques de la traite et sur les migrations sûres.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sharon Dimanche, OIM Myanmar, Tel. +951523509, Email: sdimanche@iom.int