Genève - Les responsables de l'aide humanitaire et des droits de l'homme se sont réunis aujourd'hui afin d’explorer des solutions durables pour les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays ainsi que pour les communautés d'accueil et les gouvernements touchés par le déplacement interne.

L'Organisation internationale pour les migrations s'est jointe à la réunion-débat virtuelle de haut niveau, qui présente les efforts déployés par la communauté internationale pour rechercher des solutions concrètes par l’intermédiaire du Groupe de haut niveau du Secrétaire général sur les déplacements internes, lancé en février, dans le cadre du débat d'une semaine consacré aux affaires humanitaires du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC).

Fin 2019, le nombre total de personnes déplacées en raison de conflits, de violences et de catastrophes a atteint un niveau record : 50 millions. Plus de 33 millions de personnes ont été déplacées pendant l'année.

« Comme si les défis auxquels nous avons été confrontés pour trouver des solutions concrètes au déplacement interne ne suffisaient pas, nous devons désormais aussi nous attaquer à une pandémie d'une ampleur que le monde n'a pas connue depuis des générations », a déclaré le Directeur général de l'OIM, António Vitorino.

Les circonstances désastreuses dans lesquelles vivent la plupart des déplacés internes - souvent caractérisées par des conditions de surpeuplement et d’insalubrité où les emplois et les services sont rares - se sont aggravées en raison des risques sanitaires et des conséquences socioéconomiques de la COVID-19.

M. Vitorino a souligné l'importance du lien entre l'aide humanitaire, le développement et la paix pour faire face aux effets déstabilisants de la COVID-19 sur les déplacés internes en renforçant les capacités locales en matière de réponse humanitaire et sanitaire et en assurant le relèvement socioéconomique.

L'OIM est l'une des principales organisations intervenant dans le domaine du déplacement interne. En 2019, l'Organisation a aidé 21 millions de déplacés internes et six millions de personnes vivant dans des communautés d’accueil/touchées.

« L'OIM est présente avant, pendant et longtemps après la résolution des situations de déplacement, ce qui nous donne une expertise et un rôle uniques pour faire fonctionner ce lien », a déclaré le DG Vitorino. 

« Nos opérations couvrent tout le continuum du déplacement - de la préparation et de la réduction des risques, jusqu’à la réponse humanitaire, à la transition vers des solutions à plus long terme, et au développement. »

Depuis le début de la COVID-19, l'Organisation est restée en première ligne - adaptant ses opérations pour continuer à répondre aux besoins des déplacés internes touchés par le virus et « faire en sorte que les déplacés internes fassent partie de la solution » pour un relèvement et un développement durables.

Le débat d'aujourd'hui était intitulé « Mobilizing action to improve humanitarian assistance for internally displaced persons and achieve durable solutions ». Il était présidé par S.E. M. Omar Hilale, Représentant permanent du Royaume du Maroc et Vice-président de l'ECOSOC, et modéré par Mark Lowcock, chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies.

Se sont joints au DG Vitorino : Federica Mogherini, coprésidente du Groupe de haut niveau du Secrétaire général sur les déplacements internes ; Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme ; Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés ; le Dr. Asha Mohammed, Secrétaire général de la Croix-Rouge du Kenya, et d'autres personnes.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Angela Wells, responsable de la communication de l'OIM pour le Département des opérations d’urgence, Email : awells@iom.int, Téléphone : +41 79 403 536