Communiqué
Global

Les déplacés internes atteints par le VIH/SIDA rencontrent de nombreuses difficultés en termes d'accès aux soins et de soutien

Une enquête détaillée des services de soins du
VIH/SIDA accessibles aux déplacés internes
établie par l'OIM dans sept district du nord de l'Ouganda
révèle que les déplacés sont
confrontés à de nombreuses difficultés pour
bénéficier d'aides, en termes de conseils, de soins
et de soutien.

Les soins et les aides destinés aux orphelins, aux
enfants vulnérables ainsi qu'aux personnes atteintes par le
VIH/SIDA représentent un problème significatif pour
les autorités ougandaises et les organisations qui agissent
sur le terrain, en raison du nombre trop important de personnes
nécessitant une aide, des ressources et des capacités
limitées pour faire face aux besoins.

Cette enquête a été menée à
bien dans les districts de Gulu, Amuru, Kitgum, Pader, Lira, Oyam
et Apac, les zones les plus touchées par des années
de conflit qui ont opposé les autorités ougandaises
et l'Armée de résistance du Seigneur, zones où
près de 1,4 million de déplacés internes
vivent toujours dans des camps.

Les représentants des déplacés ont
également souligné les lacunes en termes
d'information sur les services de soins du VIH/SIDA accessibles.
Les résultats de cette enquête soulignent par ailleurs
les lacunes en termes de systèmes d'orientation et une
répartition géographique inéquitable des
services accessibles aux communautés
déplacées.

On a considéré l'Ouganda comme un exemple en
termes de lutte contre le VIH/SIDA en raison de la diminution
significative des taux de prévalence dans les années
90, restés stables depuis 2000. L'Onusida a cependant
constaté une recrudescence de l'épidémie du
SIDA en Ouganda, avec près d'un million de personnes
atteintes par le VIH/SIDA et un million d'orphelins dont les
parents ont été emportés par le VIH/SIDA.

Le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la région
septentrionale du centre de l'Ouganda est l'un des plus importants
du pays et l'on peut craindre une augmentation potentielle des
infections en raison de la vulnérabilité croissante
des déplacés internes, en particulier des femmes et
des filles.

« Si l'on veut améliorer l'aide aux populations
vulnérables atteintes par le VIH/SIDA, il est sans aucun
doute nécessaire de mettre plus de ressources à
disposition et de mettre en œuvre des programmes visant
à rendre ces services plus accessibles aux
déplacés », explique Angela St. Jules, chef de
projet de l'OIM à Kampala. « Il faut une meilleure
coordination et une plus importante circulation des informations
parmi les personnes chargées de ces services afin de
favoriser une réorientation systématique et
d'améliorer l'accès aux services de soins du VIH/SIDA
pour les populations déplacées. »

L'OIM travaille en coordination avec les autorités
locales ougandaises en vue de soutenir l'amélioration de la
coordination de ce type de services au niveau local. Dans le cadre
de cette enquête, l'OIM fournit un soutien technique en
matière de gestion de données, ainsi qu'un
renforcement des capacités en termes de gestion des
informations en mettant entre autres à disposition des
ordinateurs et des fournitures de bureau.

Mise en œuvre à la demande du Groupe de travail
technique des Nations Unies sur le VIH/SIDA et du Comité
national sur le SIDA en termes de mesures d'urgence (NACAES)
dirigé par la Commission ougandaise SIDA (UAC), cette
enquête s'inscrit dans le cadre d'un programme conjoint des
Nations Unies sur la santé, la nutrition et le VIH/SIDA dans
le nord de l'Ouganda, financé par l'Agence britannique pour
le développement international (DFID).

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Angela St. Jules

OIM Kampala

Tél. : +254204444174

E-mail : "mailto:astjules@iom.int">astjules@iom.int