Communiqué
Global

Les conclusions des Nations Unies sur la malnutrition au Yémen soulèvent des inquiétudes concernant les enfants déplacés

Une mère déplacée, originaire d'Hudaydah, tient dans ses bras son jeune enfant malade dans un centre de santé soutenu par l'OIM. Photo de l’OIM

Sana'a - La dernière analyse de la malnutrition aiguë du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, publiée aujourd'hui par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et d'autres partenaires, est extrêmement préoccupante. Ayant un accès limité à la nourriture, aux services humanitaires et aux soins de santé, les enfants déplacés au Yémen risquent de subir les effets mortels d'une grave insécurité alimentaire.

Dans les zones auxquelles l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a accès, environ 26 pour cent des plus de 156 000 personnes récemment déplacées cette année ont cité la nourriture comme leur principal besoin. Il s'agit du deuxième besoin le plus souvent cité, derrière l'hébergement et le logement, que 65 pour cent des personnes ont déclaré comme étant leur principal besoin. Dans les régions où les déplacements sont plus importants, comme Hudaydah, Ta’izz, Ad-Dhali et Ma’rib, des niveaux plus élevés de besoins alimentaires ont également été signalés.

« Les Yéménites déplacés quittent leur maison sans rien et se retrouvent souvent à chercher une sécurité dans des endroits où il n'y a pas de possibilités d'emploi et à peine assez de services, notamment de soins de santé », a déclaré Christa Rottensteiner, chef de mission de l'OIM pour le Yémen.

« Cela peut créer des pénuries de nourriture pour les personnes vulnérables et leur famille. Compte tenu des taux de malnutrition aiguë signalés par les partenaires des Nations Unies chez les enfants de moins de cinq ans, qui sont les plus élevés jamais enregistrés dans certaines régions du Yémen, nous sommes extrêmement préoccupés pour les enfants des familles déplacées ».

La situation à Ma’rib est particulièrement préoccupante car l’escalade des hostilités a déplacé plus de 90 000 personnes vers la ville et a provoqué une pénurie drastique de services. Les personnes déplacées à Ma’rib déclarent que la nourriture est l'un de leurs besoins les plus urgents. Parmi les sites de déplacement évalués par l'OIM en octobre, certains ont indiqué que les pénuries alimentaires étaient une préoccupation majeure pour environ 50 pour cent de leurs résidents.

En réponse à l'insécurité alimentaire, les kits d'aide d'urgence distribués dans le cadre du mécanisme de réponse rapide par l'OIM aux familles nouvellement déplacées comprennent des rations alimentaires d'urgence. L'OIM mène également des activités de soutien aux moyens de subsistance pour les communautés déplacées afin de les aider à générer des revenus. Plus récemment, l'Organisation a aidé les femmes déplacées à fabriquer des masques faciaux qui aident leur communauté à lutter contre la propagation de la COVID-19.

L'OIM gère également un centre de santé dans le camp d'Al Jufainah, le plus grand site de déplacement du Yémen, et de multiples cliniques mobiles. En plus de fournir des services de soins de santé primaires à plus de 55 pour cent des personnes déplacées à Ma’rib, les cliniques mobiles de l'OIM offrent un accès au niveau communautaire au dépistage de la malnutrition pour les enfants de moins de cinq ans et à l'orientation vers un traitement, en coordination avec l'UNICEF. Étant donné la forte demande pour ce type d’aide nutritionnelle, une intervention rapide est essentielle pour réduire la morbidité et la mortalité qui peuvent être évitées chez les enfants déplacés.

Pour plus d'informations, veuillez contacter Olivia Headon, OIM Yémen, tél. : +251926379755, WhatsApp : +967730552233, Courriel : oheadon@iom.int