Communiqué
Global

Les communautés reçoivent désormais une aide régulière dans des zones du Soudan du Sud autrefois inaccessibles

Wau - Pendant plus d’un mois, l’OIM a pu fournir des soins de santé primaire réguliers dans le Grand Baggari, au Soudan du Sud, quartier situé au sud de la ville de Wau qui a été coupée de toute aide pendant plus d’un an. L’amélioration de l’accès ces derniers mois a permis à l’OIM d’atteindre les habitants qui vivent plus au sud sans aide d’urgence.

Quelques semaines seulement après l’éruption de la crise en juin 2016, l’accès humanitaire à Baggari - à une heure de route de Wau - a été restreint. Les personnes déplacées et les communautés d’accueil ont été coupées de l’aide d’urgence et des marchés. Dans les mois qui ont suivi, l’insécurité fréquente a contraint de nombreuses personnes à fuir vers des zones plus difficiles à atteindre, plus enfoncées dans la brousse.

Dans le cadre des efforts multi-organismes, l’OIM a regagné l’accès à la zone en août 2017 et a pu distribuer des articles de secours et fournir des abris. Bien que d’autres obstacles aient continué à rendre difficile l’accès dans les semaines qui ont suivi, l’OIM et les autres organismes humanitaires ont un accès régulier à la zone depuis octobre dernier.

En raison de l’accès restreint et des problèmes de moyens de subsistance, l’insécurité alimentaire et la malnutrition à Baggari sont parmi les plus élevées de tout le pays. En réponse aux besoins urgents, l’OIM a ouvert une clinique à Farajallah, dans le Grand Baggari, le 11 décembre, et a engagé cinq membres de la communauté pour la faire fonctionner. L’équipe médicale de l’OIM basée à Wau se rend à la clinique une fois par semaine pour la réapprovisionner en fournitures médicales et vaccins, pour maintenir la chaine du froid, pour renforcer les capacités et fournir une expertise technique.

« De nombreuses personnes arrivent à la clinique épuisées et déshydratées, certaines après avoir marché jusqu’à quatre heures depuis des zones isolées, comme Cougoulesi », a expliqué le Dr. Mary Alai, spécialiste de la santé des migrants de l’OIM basée à Wau. « A mesure de l’ouverture des voies d’accès, nous prévoyons de réaliser des missions de sensibilisation pour fournir des services indispensables aux personnes vivant dans des zones isolées. L’accès régulier est essentiel pour prévenir la détérioration des conditions de santé. »
Depuis décembre 2017, la clinique a effectué plus de 970 consultations et voit croître le nombre de consultations à mesure que les communautés isolées sont informées de la présence de la clinique.

Outre l’aide médicale et la fourniture d’abris, l’OIM a réalisé une intervention d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH) de quatre jours en novembre dernier pour réparer les puits, promouvoir l’hygiène et former des comités de gestion de l’eau. Dans les prochaines semaines, l’OIM réalisera d’autres évaluations des besoins à Baggari et continuera à fournir une aide indispensable.

Quelque 40 500 personnes se trouvent toujours dans les sites de déplacement de Wau, en plus de ceux vivant dans les zones isolées. Bien que certaines familles aient commencé à rentrer chez elles, les inquiétudes en matière de sécurité continuent d’empêcher de nombreuses personnes de quitter les sites de déplacement, d’après un sondage d'intention réalisé par l’OIM en décembre dernier.

Depuis juin 2016, l’OIM propose une aide humanitaire multisectorielle à la population touchée à Wau avec le soutien du Bureau de l’USAID de l’aide en cas de catastrophe à l’étranger (USAID/OFDA), du gouvernement du Japon, du Service de l’Union européenne à la protection civile et à l’aide humanitaire (ECHO), du Département britannique pour le développement international (DFID), du gouvernement du Canada et du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF).

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLaughlin, OIM Soudan du Sud, Tel : +211 922 405 716, Email : amclaughlin@iom.int