Colombie - Une série de manifestations de rues et d’invitations sur les réseaux sociaux à célébrer la Journée internationale contre le recrutement d’enfants soldats a rassemblé quelque 50 000 Colombiens indignés face au recrutement d’enfants au sein de groupes armés illégaux.

Le projet fait partie de la campagne Soñar es un Derecho (Rêver est un droit), financée par l’OIM, le gouvernement colombien, USAID et la Fondation Mi Sangre, créée par le chanteur Juanes.

La stratégie 2014 demande aux Colombiens de rejoindre le mouvement de rejet symbolique du recrutement de mineurs en participant à des manifestations de rues et à des évènements en ligne par le biais des réseaux sociaux et des sites internet.

Les manifestations ont été organisées sous la forme de cicloPAZeos (jeu de mots en espagnol qui allie vélo, paix et marche) le long des pistes cyclables de plusieurs villes et municipalités de Colombie.

Environ 10 000 personnes ont levé leur Índice de Paz (index de la paix) en signe de rejet de ce crime et ont partagé la photo sur les réseaux sociaux.

Quelque 40 000 autres ont défilé en vélo, en patins à roulettes et à pied dans les rues de Bogota, Medellin et de 58 autres municipalités pour déclarer symboliquement : « Je soutiens les droits des enfants. »

Des activités artistiques, culturelles et sportives ont été organisées le long des pistes cyclables pour attirer l’attention sur la nécessité de prévenir le recrutement d’enfants et sur la coresponsabilité de l’Etat, de la société et de la famille à garantir les droits des enfants et des adolescents.

« Même si personne ne connaît le nombre exact d’enfants et d’adolescents qui restent dans les rangs des groupes armés illégaux, ce nombre n’a pas d’importance face à l’ampleur des crimes et des violations des droits de l’hommes qu’ils subissent », a déclaré Marcelo Pisani, chef de mission de l’OIM en Colombie.

Plus de 5400 enfants et adolescents démobilisés de groupes armés illégaux ont reçu l’aide de l’Institut colombien du bien-être familial (ICBF), institution du gouvernement chargée de leur fournir une aide, une protection et un soutien afin qu’ils puissent reconstruire leur vie et se réintégrer dans la société.

Depuis mars 2001, avec le financement d’USAID, l’OIM œuvre avec l’ICBF en vue de renforcer son modèle d’aide aux mineurs démobilisés des groupes armés illégaux. Cette aide comprend un logement, de la nourriture, des services de santé, un soutien psychosocial, une éducation, et des activités culturelles et sportives.

Depuis le 31 décembre 2013, 28% du nombre total d’enfants démobilisés étaient des filles et 72%, des garçons. Soixante pourcent d’entre eux ont été recrutés par les FARC, 20% par les AUC aujourd’hui démobilisées, et 15% par l’Armée de libération nationale (ELN). Environ 83% des enfants et adolescents démobilisés ont quitté les groupes volontairement et 17% ont été secourus.

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Karen Mora
OIM Colombie
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