Communiqué
Global

Les besoins humanitaires des plus de deux millions de déplacés internes s’intensifient au Nigéria

Nigéria - L’insurrection de Boko Haram qui sévit dans le secteur du Lac Tchad, en particulier au nord-est du Nigéria, a provoqué des déplacements de masse et une crise considérable en termes de protection.

Au Nigéria seulement, plus de 2,2 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, dont bon nombre vivent dans des sites temporaires sans services de base, où les conditions ne respectent pas les normes les plus basiques. Leur nombre augmente rapidement à mesure que les organismes humanitaires atteignent davantage d’endroits.

Jusqu’ici, l’OIM a fourni une aide humanitaire à près de 325 000 personnes au nord-est du Nigéria, notamment des articles d’aide non alimentaire, des abris, des premiers soins psychosociaux, des activités de coordination et de gestion des camps (CCCM) et une formation afin de respecter les normes SPHERE en matière d’aide humanitaire.

Pourtant, une aide financière accrue est nécessaire pour pouvoir continuer à fournir des abris, à enregistrer les déplacés et à relever leurs données biométriques, à gérer les camps et à dispenser une aide psychosociale aux personnes touchées par la crise.

L’OIM dirige le cluster chargé des abris et des activités CCCM avec l’Agence nigériane de la gestion de l’urgence (NEMA). Sa Matrice de suivi des déplacements (DTM), mise en œuvre en collaboration étroite avec le gouvernement, est le principal outil grâce auquel des données essentielles sur les niveaux, les lieux et les conditions de déplacement sont recueillies, analysées et partagées.

D’importantes ressources ont été mobilisées ces 18 derniers mois, notamment par l’OIM qui a déployé des experts techniques supplémentaires dans le domaine des abris, de la gestion des camps et du suivi des déplacements.

Les perturbations économiques causées par la violence incessante laissent des millions de personnes dans une situation d’insécurité alimentaire aigüe, poussant les autorités nigérianes à déclarer l’état d’urgence alimentaire dans l’Etat de Borno, où la plupart des déplacés internes trouvent refuge. Les femmes, les enfants et les personnes âgées sont particulièrement à risque.

Les conditions dans la région se sont détériorées à un point où elles répondent aux critères requis pour déclarer l’état d’urgence de niveau 3, niveau le plus élevé d’une crise humanitaire, d’après le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing.

« La réponse à l’état d’urgence de niveau 3 durera six mois dans un premier temps et s’appliquera aux opérations de secours de l’OIM au Nigéria et aux activités connexes menées à bien dans les pays voisins. Nous espérons que cette initiative permettra d’allouer plus de moyens et de mieux coordonner cette crise humanitaire majeure », a t-il déclaré.

« La situation des déplacés internes au nord-est du pays est très précaire. Les femmes, les enfants et les personnes âgées sont majoritaires. Ils sont exposés à des conditions de vie difficiles causées par la destruction à grande échelle de leurs habitations et de leurs fermes par Boko Haram et à une pénurie de nourriture et de services médicaux. L’OIM continuera d’œuvrer en coopération avec les autorités nigérianes pour ne pas abandonner ces personnes et nous appelons la communauté donatrice à l’aide », a déclaré Enira Krdzalic, chef de mission de l’OIM au Nigéria.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM à Abuja, Ikechukwu Hillarion Attah, Tel: +234 8140671127, Email: iattah@iom.int ou Enira Krdzalic, Email: ekrdzalic@iom.int