Communiqué
Global

Les besoins humanitaires augmentent tandis que le Burkina Faso est confronté à un niveau sans précédent de déplacement interne

IOM's Chief of Mission in Burkina Faso, Abibatou Wane, visits the IDP site in Dori. Photo: IOM/Judicaël Lompo 

Ouagadougou - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) est préoccupée par la situation de plus de 920 000 déplacés internes au Burkina Faso, où les chiffres du déplacement ne cessent d'augmenter en raison de l'escalade de la violence, en particulier dans la région du Sahel où vivent actuellement près d'un tiers des déplacés internes.

« Chaque jour, de nouveaux groupes de personnes déplacées arrivent. Des centaines de personnes sont arrivées hier, dont des veuves, des enfants et des personnes handicapées. Les besoins augmentent », a déclaré Abdoulaye, représentant des déplacés de Windou, un quartier de la ville de Dori, capitale de la région du Sahel.

Abdoulaye est l'une des nombreuses personnes qui ont trouvé refuge à Windou, l'une des zones les plus touchées par les attaques armées au Burkina Faso.

« La région du Sahel accueille 310 066 déplacés internes vivant dans 16 des 26 municipalités de la région. Environ 25 pour cent de ces déplacés internes sont accueillis par des familles », a déclaré la Directrice régionale du Ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire du Sahel. Selon le Ministère, les besoins prioritaires sont le logement, la nourriture et les services de santé.

« Dans ce contexte de pandémie, les besoins sont énormes dans un pays qui traverse déjà une situation humanitaire difficile », a-t-il déclaré.

« C'est pourquoi nous demandons à nos partenaires de continuer non seulement à soutenir le plan de réponse de l'OIM contre la COVID-19, mais aussi de travailler à la stabilisation des régions qui sont en proie à la crise humanitaire », a déclaré Abibatou Wane, chef de mission de l'OIM au Burkina Faso.

Dans le but de protéger et d'aider les plus vulnérables, l'OIM a lancé une Stratégie de réponse humanitaire ciblant les personnes déplacées et les communautés d’accueil dans les cinq régions les plus touchées du pays (Boucle du Mouhoun, Sahel, Centre-Nord, Nord et Est). Dans le cadre de cette stratégie, l'Organisation fournit aux personnes déplacées un hébergement d’urgence et des articles ménagers essentiels, et met en place et coordonne des sites et des espaces d'accueil temporaires. Plus de 3 000 déplacés internes ont bénéficié d’un hébergement d’urgence de l’OIM entre décembre 2019 et mars 2020.

Plus de 5 000 déplacés internes et membres des communautés d'accueil ont reçu un soutien psychosocial de l'OIM dans le site de Djibo dans la région du Sahel touchée par la crise, et celui de Barsalogho dans la région du Centre-Nord.

« Le soutien psychosocial que nous apportons contribue à atténuer la souffrance et la détresse mentale et donne la parole à ceux qui ont besoin de parler librement de leur histoire. Les besoins continuent de croître car de plus en plus de personnes sont déplacées par la violence chaque jour », explique Abdoul Aziz, psychologue de l'OIM dans la municipalité de Djibo. 

Dans le cadre de la réponse à la COVID-19, l'OIM a fait don de kits de protection et a mené des activités de sensibilisation à la fois pour les communautés et les déplacés internes. Avec le soutien des travailleurs sanitaires, l'Organisation a sensibilisé plus de 3 282 déplacés internes et membres des communautés d'accueil dans la région du Sahel aux mesures de prévention de la propagation de la COVID-19.

Ces activités sont mises en œuvre avec le soutien financier du Bureau américain de la population, des réfugiés et des migrations, du Fonds des Nations unies pour la consolidation de la paix et du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d'urgence (CERF).

Pour plus d'informations, veuillez contacter Florence Kim au Bureau régional de l'OIM pour l'Afrique de l'Ouest et l’Afrique centrale, Email : fkim@iom.int ; Tél. +221786206213.