Communiqué
Global

Les besoins des migrants sont souvent ignorés en temps de crise

Afrique du Sud - Selon l’OIM, les migrants passent trop souvent entre les mailles du filet dans les situations d’urgence. L’Organisation appelle à une meilleure planification et coordination pour garantir une aide ciblée aux migrants avant, pendant et après une crise.

Cette question était au centre d’une conférence et une formation de deux jours financées par l’OIM cette semaine à Pretoria, en Afrique du Sud, qui a rassemblé des représentants de la réduction des risques de catastrophe, de la protection civile et de la gestion de l’urgence issus des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ainsi que des groupes d’aide humanitaire et des spécialistes de l’urgence.

« Il est de notre responsabilité collective de protéger et d’aider les migrants pris dans des crises », a déclaré Bogdan Danila, spécialiste de l’urgence et de l’après-crise auprès du Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique australe. « Nous devons unir nos efforts afin de répondre aux crises touchant les migrants et de sauver des vies, d’accroître leur protection, de diminuer leur vulnérabilité et d’améliorer l’aide ciblée », a-t-elle déclaré lors de la conférence.

La région de la SADC connaît une grave crise alimentaire et subit d’autres effets dévastateurs de la sécheresse et des inondations provoquées par le phénomène climatique El Niño qui a duré deux ans. Par ailleurs, en mars 2017, Madagascar a été touchée par un cyclone tropical qui a déplacé plus de 110 000 personnes, tandis que les graves inondations ont provoqué le déplacement de milliers de personnes au Mozambique et au Malawi en 2015. Outre les catastrophes naturelles, la région a connu des crises d’origine humaine, notamment une vague d’attaques à l’encontre des étrangers en Afrique du Sud.

Les participants à la conférence de Pretoria ont débattu des approches pratiques à la réponse aux besoins des migrants en matière de préparation, d’intervention et de relèvement. Ils ont passé en revue l’Initiative pour les migrants dans des pays en crise (MICIC) et ses lignes directrices, qui sont un effort multipartite visant à protéger les migrants dans les pays victimes de conflits ou de catastrophes naturelles.

« Parce que les risques naturels comme les inondations et les sécheresses affectent souvent les pays en même temps, il est nécessaire de coordonner notre préparation et notre réponse aux besoins des migrants en crise », a déclaré Clement Herbert Kalongo, chargé du Programme de réduction des risques de catastrophe auprès du Secrétariat de la SADC. « Nous devons unir nos efforts aux niveaux mondial, régional et national afin de gérer de manière systématique les menaces et les risques croissants auxquels sont confrontés les migrants. »

L’OIM déploie actuellement une formation comme celle de Pretoria, destinée aux parties prenantes aux activités de préparation et de réponse à l’urgence. La formation repose sur des supports et des méthodologies développés dans le cadre de l’Initiative MICIC, en collaboration avec les homologues du gouvernement.

L’atelier a été financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Chiara Frisone, OIM Pretoria, Tel : +27 7266 48003 ; Email : cfrisone@iom.int  

Pour plus d’informations sur les lignes directrices et les outils de renforcement des capacités de l’Initiative MICIC, veuillez contacter l’équipe MICIC de l’OIM, Tel : +41 22 7179322, Email : MICICSecretariat@iom.int