Communiqué
Global

Les besoins de la population touchée restent élevés un mois après le cyclone Idai

Le petit Ernesto est né la veille du cyclone ; la maison de sa famille a été détruite. Ils vivent désormais sur le site de Samora Machel. Photo : Amanda Nero

Beira - Un mois après le passage du cyclone Idai à travers le Mozambique et les pays voisins, de nombreuses familles sont toujours dans le besoin et n’ont pas les ressources pour réparer et reconstruire leur logement. Malgré les efforts concertés des organisations humanitaires, les derniers chiffres indiquent que plus de 1,8 million de personnes ont besoin d’assistance. Près de 240 000 habitations ont été sinistrées, dont la moitié ont été partiellement détruites et l’autre moitié, totalement détruites.

Alors que le soleil brille sur Beira, difficile d’imaginer la force des vents soufflant à 180-220 km à l’heure et la pluie intense qui ont ravagé la zone il y a tout juste un mois. Mais un simple tour dans la ville révèle les dégâts importants causés aux habitations et aux infrastructures : des arbres couchés sur les bâtiments, des conteneurs de stockage industriels cabossés et des dégâts aux routes, en particulier le long du littoral. La ville compte 17 des 59 sites d’hébergement temporaire situés dans les quatre districts les plus touchés, accueillant plus de 71 000 personnes (près de 16 000 familles), d’après la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM.

Charles Kwenin, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique australe, et Mohammed Abdiker, Directeur des opérations d’urgence de l’OIM, se sont récemment rendus à Beira pour évaluer les difficultés et les avancées des efforts d’intervention face au cyclone Idai. Ils ont chacun visité des centres d’hébergement et des communautés affectées et ont rencontré les partenaires humanitaires.

« La destruction généralisée causée par le cyclone Idai est visible dans de nombreuses communautés et dans les récits des victimes », a déclaré Charles Kwenin. « La réponse humanitaire est vaste mais un appui encore plus grand est nécessaire pour permettre aux familles de reconstruire leur vie dans la dignité. »

L’OIM aide le gouvernement du Mozambique, en tant que codirigeante du groupe des abris. L’OIM coordonne le stockage, la gestion, le transport et la distribution de kits d’abris, de bâches en plastique et d’aide non alimentaire avec plus de 20 partenaires, et avec le soutien du groupe de la logistique, de l’aéroport de Beira et de l’Agence de gestion des catastrophes, afin d’améliorer les conditions dans les maisons, les écoles et les cliniques.

Les bâches en plastique, financées par l’USAID, ont été distribuées hier dans un orphelinat à Beira pour aider à réparer le toit. « Les enfants ont été effrayés et surpris par le cyclone ; ils étaient mouillés mais se portaient bien. Ils sont résilients. La moitié du toit de l’un de nos bâtiments s’est envolé, plusieurs panneaux de toits des dortoirs des enfants ont été arrachés et plus d’une centaine d’arbres qui nous avions plantés sont tombés », a déclaré le père Francisco, qui dirige l’orphelinat géré par Padres Somascos.  « Les bâches en plastique sont provisoires mais dans la situation d’urgence actuelle, elles nous aident beaucoup. »

L’installation d’abris dans quatre provinces sinistrées - dans plus de 25 endroits - par l’OIM et ses partenaires a permis d’aider plus de 21 000 familles. L’OIM a distribué plus de 25 000 bâches et 10 000 kits d’aide non alimentaire (comprenant des sets de cuisine, des couvertures et de lanternes solaires) dans ces endroits.

Des sites d’hébergement temporaire ont également été établis. Ce sont des mesures de dernier recours pour les familles qui ne peuvent pas encore rentrer chez elles. L’OIM aide l’Institut national de gestion des catastrophes (INGC) à installer de nouveaux sites pour que les déplacés internes quittent les écoles dans lesquelles ils s’étaient réfugiés. Pour améliorer les sites, la semaine dernière, l’OIM et ses partenaires humanitaires ont installé des latrines, des douches et des espaces pour les enfants, des espaces à l’ombre et des endroits pour préparer la nourriture.

L’OIM travaille également avec les services sociaux du gouvernement pour établir des centres de protection dans quatre sites d’hébergement temporaire à Beira. L’OIM aide le gouvernement à former le personnel local et à le sensibiliser aux cas vulnérables, comme les victimes de violences sexistes.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM au Mozambique, Katharina Schnoering, Email : kschnoering@iom.int, ou Sandra Black, Tel : +258 852 162 278, Email : sblack@iom.int