Communiqué
Global

Les agriculteurs, le secteur privé et les migrants de retour unissent leurs forces pour lancer une usine de transformation de l’ananas et favoriser la réintégration au Nigéria

Des agriculteurs, le secteur privé et des migrants de retour unissent leurs forces pour ouvrir une usine de transformation de l’ananas au Nigéria. Photo : OIM

Benin City - Pendant des siècles, depuis l’ouverture des voies de commerce de l’océan Atlantique que beaucoup associent aujourd’hui à l’avènement de la « mondialisation », l’ananas sert de symbole de bienvenue et de havre de paix. Des répliques du fruit, sculptées en bois, dans la pierre ou l’argile, servent d’ornement dans les villas luxueuses à travers les Caraïbes et l’Amérique du Sud.

Il est également très courant comme symbole de sécurité et d’espoir dans l’Etat d’Edo, où la plupart des ananas nigérians sont cueillis, et où rentrent près de 40 pour cent de tous les Nigérians de retour de l’étranger.

Cette semaine (20/02), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et les autorités de l’Etat ont ouvert une usine de transformation de l’ananas gérée par une coopérative, composée de migrants de retour et de jeunes sans emploi, et du secteur privé. Elle fait partie de l’approche intégrée de l’OIM à la réintégration durable.

La nouvelle installation emploiera 42 Nigérians de retour et jeunes locaux. Ceux qui sont employés à l’usine recevront une formation technique et professionnelle dans le cadre du projet financé par le GIZ.

Il s’agit du premier projet de réintégration communautaire à être lancé au Nigéria qui, outre les recrutements directs, profitera à 250 personnes, leurs familles ainsi que les associations agricoles et les habitants d’Iguobazuwa, dans l’Etat d’Edo.

« L’ananas en provenance de cet Etat se retrouve dans des villes comme Lagos, Port Harcourt et Kaduna », a déclaré Efedosa Eghobamien, un acteur du secteur privé qui s’est associé à la coopérative de migrants de retour. « Mais désormais, nous pourrons le transformer ici sous la marque « Fresh One ». Nous pourrons produire du jus et de la confiture et nous espérons qui d’ici 2021, nous pourrons utiliser des ananas issus entièrement de l’agriculture biologique. »

Outre l’usine de transformation de l’ananas, une autre usine de transformation du manioc a été lancée dans la ville d’Ehor, dans l’Etat d’Edo, donnant du travail à 25 migrants de retour et jeunes habitants, et profitant indirectement à 150 membres de la communauté.

L’an dernier, l’OIM a demandé le lancement d’une usine de transformation de l’ananas en collaboration avec le gouvernement de l’Etat d’Edo. L’usine vise à faire participer les migrants de retour aux activités de génération de revenus avec leurs communautés d’origine, en vue de promouvoir le développement local tout en réduisant les difficultés socioéconomiques.

« Mieux vaut la fin d’une activité que son lancement et nous espérons que ce projet aidera notre communauté à croître encore et encore », a déclaré Michael, Président de la coopérative de jus d’ananas d’Iguobazuwa.

Depuis avril 2017, quelque 16 102 migrants bloqués - dont 1 200 victimes de traite - sont rentrés volontairement au Nigéria dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants. Trente-cinq pour cent de ces rapatriés citent les meilleures possibilités d’emploi comme leur principal motif de départ.

La réintégration communautaire complète les modalités de réintégration individuelle et collective existantes et répond aux problèmes structurels de l’emploi et de la cohésion sociale dans le pays.

« Dans le cadre de la promotion de la réintégration durable au sein de communautés diverses, nous pensons qu’il est de notre devoir de prêter notre voix pour reconnaître et célébrer le rôle positif des migrants de retour ici au Nigéria », a déclaré Franz Celestin, chef de mission de l’OIM au Nigéria.

Avant l’ouverture de l’usine, les migrants de retour occupaient des postes temporaires dans la réhabilitation d’infrastructures communautaires comme les marchés locaux ou dans la décontamination environnementale. En plus d’avoir un emploi, les migrants de retour sont aussi actionnaires de l’usine.

Les projets de réintégration communautaire sont mis en œuvre dans le cadre de l’Initiative conjointe UE-OIM pour la protection et la réintégration des migrants, financée par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Galindo, OIM Nigéria, Tel. +234 906 273 9168, email : jgalidno@iom.int

Pour plus d’informations sur l’Initiative conjointe UE-OIM, veuillez contacter Florence Kim, du Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, Tel. +221 786206213, email : fkim@iom.int