Communiqué
Global

Les affrontements à Wau, au Soudan du Sud, font augmenter les besoins humanitaires

South Sudan - Les organisations humanitaires, dont l’OIM, fournissent de l’aide d’urgence aux populations déplacées dans la ville de Wau, au Soudan du Sud, suite aux violents affrontements qui se sont produits les 24 et 25 juin.

Les violences ont accentué les besoins existants, tandis que l’insécurité depuis fin 2015 a contraint des dizaines de milliers de personnes à fuir leurs habitations et plus de 100 000 à rechercher une protection et une aide d’urgence.

Le 26 juin, l’OIM a déployé une équipe d’urgence de spécialistes techniques et opérationnels à Wau afin d’aider à coordonner et à distribuer l’aide. L’équipe a distribué des fournitures médicales et des médicaments. Des articles de secours supplémentaires seront acheminés par avion dans les prochains jours.

Depuis le 24 juin, environ 12 000 personnes ont fui vers la base de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (UNMISS) à Wau et trouvent actuellement refuge dans le secteur adjacent à la base. Des milliers d’autres sont déplacées dans des centres collectifs de la ville.

« Nous nous attelons à évaluer rapidement les besoins et à fournir des services d’urgence aux populations déplacées partout où elles ont trouvé refuge », a déclaré John McCue, responsable des opérations de l’OIM au Soudan du Sud.

L’OIM et les organismes de secours répondent aux besoins les plus urgents en matière de santé, d’abris, d’eau, d’assainissement et de protection des déplacés internes à la base de l’UNMISS et à Wau.

Le 28 juin, l’OIM distribuera des kits pour la construction d’abris d’urgence à 2 000 familles réfugiées dans la base de l’UNMISS et dans une église à proximité, et à 400 autres familles réfugiées à la Croix-Rouge du Soudan du Sud.

Les conditions d’accès à l’eau et d’assainissement dans la base surpeuplée de l’UNMISS sont préoccupantes. Le personnel a installé des robinets pour accroître l’accès à l’eau potable à la base et dispose de matériaux pour construire une centaine de latrines.

Le personnel de santé installe également une clinique sur le site de la Croix-Rouge du Soudan du Sud, lui aussi surpeuplé, et où les fournitures médicales sont limitées.

Depuis fin décembre 2015, de nombreux déplacés internes dénoncent les violences à grande échelle et ciblées contre les civils à Wau et dans les quartiers voisins du Bahr el Ghazal occidental.

Lors d’un exercice de vérification de la population par l’OIM en mai, une femme a confié avoir été témoin de tirs aléatoires contre des civils lors d’affrontements à Ngissa, au sud-ouest de Wau, avant de décider de fuir en janvier 2016. Avec sa famille, la femme se cachait régulièrement dans des zones isolées et a dû fuir avec très peu ou pas d’affaires.

Les organisations humanitaires trouvent que les négociations pour accéder aux zones touchées sont de plus en plus compliquées dans un environnement de travail déjà difficile et isolé. L’OIM est préoccupée par les dernières informations d’attaques à Raja, au nord-ouest de Wau mi-juin et du déplacement de civils qui s’en suit, notamment vers le Soudan.

La communauté humanitaire cherche à fournir de l’aide d’urgence à 5,1 millions de personnes au Soudan du Sud cette année. Des millions de Soudanais du Sud restent déplacés et ont épuisé leurs mécanismes d’adaptation depuis l’éruption du conflit dans le pays en décembre 2013.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ashley McLaughlin, OIM Soudan du Sud, Tel: +211 922 405 716, Email: amclaughlin@iom.int