Harare -  Le 19 octobre, le gouvernement du Zimbabwe a organisé la réunion inaugurale de son Comité d’examen de la politique sectorielle, qui comprend des représentants des ministères chargés des questions migratoires et qui donne un aperçu et une orientation stratégique au Comité interministériel du pays sur la migration. La réunion a permis d’institutionnaliser le Comité, de revoir le projet de Promotion de la gouvernance des migrations au Zimbabwe (PMGZ) que l’OIM soutient, et de débattre des mesures visant à renforcer la gouvernance des migrations au Zimbabwe.

Financé par l’Union européenne, le projet PMGZ de 44 mois, qui a débuté l’an dernier, vise à renforcer la gouvernance des migrations au Zimbabwe en soutenant le développement de politiques migratoires spécifiques, tout en établissant et en renforçant la coordination et les cadres institutionnels en matière de gestion des migrations. Au cours de l’année écoulée, le gouvernement du Zimbabwe a élaboré et adopté une politique nationale sur la diaspora avec le soutien de l’OIM et finalise également un projet de politique de migration de main-d’œuvre.

Le Comité a procédé à l’examen des avancées du projet à ce jour, en se centrant plus particulièrement sur la validation du rapport d’évaluation des besoins et de la capacité technique en matière de gouvernance des migrations, sur les revues spécialisées en droit de la migration et sur la formulation de la Politique nationale d’immigration. Le Comité a adopté des recommandations importantes : la ratification d’instruments internationaux clés (dont le Protocole des Nations Unies sur la traite des êtres humains en 2000) ; l’intégration nationale de la Convention de l’Union africaine pour la protection et l’assistance aux personnes déplacées en Afrique (Convention de Kampala) ; et la finalisation des politiques migratoires en suspens et des revues sur le droit de la migration.

L’Ambassadeur Joey Bimha, Secrétaire permanent du Ministère des affaires étrangères, a reconnu qu’au cours des vingt dernières années, le Zimbabwe a dû affronter tout un éventail de problèmes migratoires complexes caractérisés par une forte mobilité transfrontalière, par la traite des êtres humains, le trafic illicite de personnes et les flux de migration composite. « C’est en réponse à ces défis migratoires complexes que le gouvernement du Zimbabwe et l’OIM ont uni leurs forces pour mettre en œuvre le projet PMGZ », a-t-il ajouté.

L’Ambassadeur Philippe Van Damme, chef de la délégation de l’Union européenne au Zimbabwe, a ajouté que la migration était une question d’intérêt commun et a appelé le gouvernement zimbabwéen à tirer parti de cette collaboration afin d’améliorer la gouvernance et de favoriser le développement.

« L’adoption des objectifs de développement durable, l’intégration d’une cible spécifique à la migration dans ce processus, le Sommet de septembre 2016 pour les réfugiés et les migrants et l’inclusion de la migration dans des cadres internationaux majeurs comme le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et l’Accord de la COP 21 sur les changements climatiques, sont autant de reconnaissances que la migration est une phénomène mondial émergent », a déclaré Charles Kwenin, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique australe. « Le projet PMGZ et l’établissement du Comité de haut-niveau sont un pas dans la bonne direction pour le gouvernement du Zimbabwe qui œuvre en vue d’améliorer la gouvernance des migrations dans la pays », a-t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Gideon Madera, OIM Zimbabwe, Tel : +263 4 704285, Email : gmadera@iom.int