Communiqué
Global

Le Soudan et le Soudan du Sud signent un accord de retour mais la date limite d'avril représente un défi logistique considérable

Selon l'OIM, la date limite du 8 avril imposée à
quelque 500 000 Soudanais du Sud pour choisir de rentrer chez eux
depuis la République du Soudan ou de rester dans le nord,
représente un défi logistique considérable
à la fois pour les autorités et pour la
communauté internationale.

L'Organisation avait espéré un prolongement du
délai dans le Mémorandum d'accord que les deux
gouvernements ont signé le 12 février. Toutefois, le
prolongement du délai ne faisait pas partie de l'accord.

Les quelque 500 000 Soudanais du Sud, qui résident
toujours en République du Soudan sept mois après la
déclaration d'indépendance du Soudan du Sud, seront
contraints de quitter le nord ou de régulariser leur
séjour, passé ce délai. Sur ce nombre, environ
120 000 ont déjà été enregistrés
par le HCR et sont prêts à partir.

En outre, plus de 11 000 rapatriés sud-soudanais sont
actuellement bloqués au point d'escale de Kosti, en
attendant un moyen de transport vers le sud.

« Il est logistiquement impossible de déplacer un
demi million de personnes en moins de deux mois, dans un grand pays
comme le Soudan qui pose de nombreux problèmes
d'infrastructure. Nous avons absolument besoin de plus de temps
pour garantir le retour de ces personnes en toute
sécurité et dans la dignité », explique
Mohammed Abdiker, responsable des opérations d'urgence de
l'OIM.

Le Mémorandum prévoit un accord, par les deux
parties, sur les modalités de rapatriement, sur la question
de la sécurité des rapatriés en route et aux
frontières, et limite la quantité d'effets personnels
que les rapatriés pourront transporter. Il devrait permettre
d'accélérer le processus de rapatriement volontaire
et d'alléger la détresse des rapatriés.

L'OIM a soutenu les gouvernements de la République du
Soudan et du Soudan du Sud en aidant au rapatriement volontaire de
plus de 23 000 Soudanais du Sud depuis Khartoum et d'autres villes
du nord vers leurs communautés dans le sud.

Pour cela, l'Organisation a utilisé des bateaux, des
trains, des camions et des avions. Un total de 21 bateaux de
passagers et 40 bateaux de bagages ont été
affrétés pour transporter 20 000 rapatriés
depuis Kosti en République du Soudan vers diverses
destinations du sud situées le long du Nil.

En novembre 2011, l'OIM a commencé les opérations
d'aide au retour en train de soudanais du sud, de Khartoum vers
Aweil et Wau. Deux trains (20 wagons de passagers et 44 wagons de
bagages) ont quitté Khartoum vendredi 28 octobre 2011 avec 1
443 passagers à bord. 1 000 autres personnes sont
montées à bord avant de traverser la frontière
en direction du sud.

L'Organisation a également affrété des
avions pour rapatrier les personnes vulnérables. En
décembre 2011 et en janvier 2012, environ 361 personnes
vulnérables et leurs familles ont reçu une aide au
retour vers le sud. Parmi elles, des mineurs non accompagnés
ont pu rejoindre leurs familles.

Au Soudan du Sud, l'OIM aide au transport des personnes
bloquées à divers endroits, dans l'incapacité
de poursuivre leur périple vers leurs destinations finales.
Depuis que le Soudan du Sud a déclaré son
indépendance en juillet 2011, l'OIM a aidé plus de 20
000 personnes bloquées à Renk.

En plus des activités de rapatriement, l'OIM aide
à la réintégration des rapatriés,
à l'organisation des documents de voyage, à
l'acheminement d'eau salubre, au creusage et à la
construction de latrines et à la fourniture de services de
santé.

En collaboration avec le Ministère sud-soudanais des
affaires humanitaires et de la gestion des catastrophes (MHADM),
l'OIM prévoit de fournir plusieurs types d'aide à
plus de 400 000 rapatriés d'ici fin 2012.

Par ailleurs, l'Organisation élabore actuellement un plan
d'opérations pour les Soudanais du Sud encore
présents dans le nord et souhaitant rentrer dans le sud.

Le financement provient principalement du Fonds humanitaire
commun de la mission des Nations Unies au Soudan (CHF) et du Fonds
central autorenouvelable des Nations Unies pour les
opérations d'urgence (CERF) mais de nouvelles contributions
sont nécessaires pour subvenir aux besoins restants.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jill Helke

OIM Soudan

Tel: +2499 183570801/2/3

E-mail: "mailto:jhelke@iom.int">jhelke@iom.int 

ou

Samantha Donkin

OIM Sud Soudan

Tel: +241122406728

E-mail: "mailto:sdonkin@iom.int">sdonkin@iom.int