Communiqué
Global

Le service d'assistance téléphonique de lutte contre la traite de l’OIM reçoit 1 000 appels par mois

Une mère dont la fille a été enlevée
à des fins d’exploitation sexuelle dans la ville de
Huaral, un jeune homme emmené à Lima et victime du
travail forcé, une femme de Piura qui a entendu un appel au
secours dans une maison voisine. Voilà le type d’appel
que reçoit le service d’assistance
téléphonique de l’OIM. Ce service (0800-2-3232)
permet aux victimes de la traite de parler en toute liberté.

Le service téléphonique d’assistance de
l’OIM reçoit chaque mois près de 1 000 appels
de victimes, de victimes potentielles de la traite, ou du public,
demandant de l’aide ou cherchant une information objective et
à jour sur les dangers de la traite des êtres
humains.

Le jeune homme victime du travail forcé a
déclaré avoir vu le numéro du service
d’assistance téléphonique de l’OIM et
s’en être servi pour recouvrer sa liberté,
«grâce à ce service, la femme qui me retenait
chez elle m’a laissé partir, et j’ai même
pu récupérer l’argent qu’elle me
devait.» Ce jeune homme, originaire d’Iquitos, avait
menacé son employeur d’appeler le service de
l’OIM si celle-ci refusait de le laisser partir.

«Mon rêve s’est réalisé, ma
fille est rentrée» déclare la mère de la
jeune femme retenue dans une maison close.

Depuis l’inauguration en mars 2006 de ce service, les
appels ont permis d’inculper 30 trafiquants.

Dans la ville de Piura, la personne qui a entendu des cris dans
une maison voisine s’étonne, «20 minutes
après mon appel, la police est arrivée et les filles
forcées de se prostituer ont été
sauvées.»

Le représentant de l’OIM pour la région
andine, Pilar Norza, affirme que «les appels reçus par
le service d’assistance téléphonique
démontrent que la traite d’êtres humains est un
problème croissant sur le territoire péruvien. Si
l’histoire de ces personnes a connu une fin heureuse, ce
n’est pas le cas pour les milliers de personnes encore
retenues contre leur gré.»

L’accès au service de l’OIM, disponible 7
jours sur 7 et 24 heures sur 24, est gratuit, et les
témoignages restent confidentiels et anonymes, si les
personnes le souhaitent.

D’après le rapport publié en 2006 par le
Département d’Etat américain sur la traite des
êtres humains, le Pérou est un pays d’origine,
de transit et de destination pour la traite des êtres
humains. S’il est vrai que la traite au Pérou
sévit au niveau international, l’étude
menée par l’OIM en 2005 a confirmé que dans
huit cas sur dix, les cas de traite d’êtres humains ont
lieu sur le territoire péruvien. D’après les
estimations, des milliers d’hommes et de femmes sont victimes
de la traite et exploités sur le territoire péruvien
à des fins sexuelles ou de travail forcé, chez des
particuliers ou dans les secteurs de l’industrie
minière et de l’exploitation du bois.

L’OIM travaille en partenariat avec le département
des droits de l’Homme du Ministère de
l’Intérieur péruvien pour ce service
d’assistance téléphonique. Le programme de
lutte contre la traite de l’OIM au Pérou est
financé par le Bureau de la population, des
réfugiés et de la migration du Département
d’État américain.

Pour plus d’informations sur le service d’assistance
téléphonique, visitez le site de l’OIM,
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"
http://www.lineatrata.org.pe">www.lineatrata.org.pe, ou
veuillez contacter:

Dolores Cortés

OIM Lima

Tél. : +51 1 2217209

E-mail : "mailto:dcortes@iom.int">dcortes@iom.int

"/jahia/webdav/shared/shared/mainsite/published_docs/books/Diagnostico_Trata.pdf"
target="_blank" title="">La traite des femmes à des fins
d'exploitation sexuelle au Pérou
(disponible uniquement
en espagnol)