Genève - Les agences humanitaires et les maisons d’édition n’ont généralement pas grand-chose en commun. Ces dernières ont pour objectif d’avoir du succès. Les premières, pas vraiment.

Mais de temps en temps, un succès émerge du côté humanitaire et le Rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur l’état de la migration dans le monde 2018 semble en être un. Publié fin 2017, le rapport a été téléchargé 400 000 fois au cours des 20 derniers mois, plus qu’en soixante ans de publication de rapports par l’OIM.

« Cela représente 650 téléchargements par jour, y compris les week-ends », a déclaré le Dr. Marie M. McAuliffe, responsable de la recherche à l’OIM. Elle a expliqué que ces centaines de milliers d’exemplaires, distribués dans le monde entier, jouent un rôle considérable dans la fourniture d’informations et l’analyse équilibrées indispensables, et sont essentiels pour briser de nombreuses idées reçues concernant la migration.

Disponible en anglais, en français, en espagnol, en chinois et en arabe, le Rapport 2018 a bénéficié d’une couverture importante. De nombreux organes de presse comme The Guardian, The Times of India, Radio Canada, El Espectador en Colombie et le Service spécial de diffusion australien, entre autres, ont couvert ou cité la publication, soulignant la nécessité croissante de disposer d’informations fondées sur des preuves en matière de migration.

Les principaux groupes de réflexion et institutions internationales comme le Conseil sur les relations étrangères et le Forum économique mondial ont couvert son contenu.

Le Rapport 2018 a également attiré l’attention des responsables politiques, des spécialistes de la migration, des universitaires, des étudiants et du grand public, tandis que divers thèmes qu’il couvrait comme les médias et la migration, les statistiques sur la migration, les périples migratoires et la gouvernance mondiale, se sont avérés très pertinents à un moment où la nécessité de démonter les informations imprécises ou les « fake news » est plus urgente que jamais.

Les critiques en conviennent. Le Rapport 2018 est « un important point de départ pour essayer de comprendre les mouvements de population d’un point de vue équilibré », a déclaré Ronald Skeldon, Professeur de géographie humaine à l’Université de Maastricht. Il a ajouté que le rapport était un premier port d’escale pour de nombreuses personnes travaillant dans le domaine des migrations.

Des opinions similaires ont été confirmées par Jaqueline Bhabha, Professeur à l’Université de Harvard, qui a souligné l’importance du Rapport dans ses enseignements. Elle a décrit plusieurs chapitres du rapport comme « parfaits » pour présenter de nouveaux sujets à ses étudiants.

Le Dr. McAuliffe, qui est aussi rédactrice en chef de la série de Rapports sur l’état de la migration dans le monde a ajouté : « il est de notre responsabilité de fournir à notre lectorat les informations et données les plus à jour en matière de migration internationale. »

Le prochain Rapport sur l’état de la migration dans le monde (WMR 2020), devrait sortir fin novembre 2019. Il est à nouveau rédigé en collaboration avec des experts de l’OIM, des universitaires et des spécialistes de la migration.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Marie McAuliffe, siège de l’OIM, Tel. +41 22 717 9371, email : mmcauliffe@iom.int