Communiqué
Global

Le profil migratoire pour la Bolivie appelle au débat politique

Le profil migratoire pour la Bolivie récemment publié
indique que bien qu’historiquement, la Bolivie soit un pays
d’émigration, le gouvernement a, dans le passé,
mis en œuvre des politiques visant à pousser les
migrants internationaux à s’installer dans des zones
inhabitées.

Entre 1938 et 1941, quelque 10 000 à 15 000 Juifs sont
arrivés en Bolivie depuis l’Europe. Après la
révolution et la réforme agricole en 1952, des
migrants mennonites et japonais sont venus s’installer dans
la région est du pays principalement inhabitée.
D’après un récent recensement, le nombre
d’immigrants s’élève aujourd’hui
à environ 100 000, soit 1,1 % de la population totale du
pays.

Ces dernières années, le pays a vu croître
le nombre de migrants péruviens, en particulier dans les
villes d’El Alto, dans le département de La Paz,
où bon nombre d’entre eux sont impliqués dans
des activités illégales liées à la
vente ou à la transformation de voitures
importées. 

Le profil fait également état de certains facteurs
structurels qui expliquent l’émigration depuis la
Bolivie : les faibles niveaux de formation, les bas salaires, le
manque d’emplois, les conditions d’emploi
précaires et les avantages des pays voisins qui attirent les
travailleurs jeunes et peu coûteux, principalement pour
travailler dans l’industrie textile. 

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Migratorio de Bolivia

Environ 706 000 Boliviens vivent hors du pays, soit 6,8 % de la
population totale. L’Argentine est le principal pays de
destination, suivi de l’Espagne et des Etats-Unis. 

Aujourd’hui, les réseaux sociaux de migrants
mettent en relation les communautés d’origine et de
destination et facilitent la migration des Boliviens. Ces
réseaux fournissent des informations importantes sur les
opportunités d’emploi dans les pays de destination et
contribuent à l’intégration réussie des
nouveaux arrivants. Ils leur apportent un soutien et leur donnent
des informations sur le logement et sur d’autres aspects de
la vie quotidienne dans leur nouveau pays.  

Le profil confirme que la crise financière et le
durcissement des politiques d’immigration dans les pays de
destination, notamment dans l’Union européenne et aux
Etats-Unis, ne provoque pas de retours massifs vers la
Bolivie.  

Entre 2005 et 2011, les programmes de l’OIM d’aide
au retour volontaire ont permis d’aider un total de 261
migrants boliviens à rentrer avant tout depuis
l’Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni.  

Le rapport fait toutefois observer que ces obstacles ont
dévié le flux de migrants vers les pays voisins comme
l’Argentine et le Brésil. Cet état de fait peut
être confirmé par l’augmentation du nombre de
demandes de permis de résidence par les Boliviens dans ces
pays.  

Les rapatriements de fonds envoyés par les migrants
boliviens à leur famille restée au pays
représentent quelque 5 % du PIB du pays. Bien que le volume
de rapatriements de fonds ait diminué ces deux
dernières années en raison de la crise mondiale, en
2010, ils s’élevaient à 937,2 millions de
dollars. 

Les migrations internationales font de plus en plus partie du
programme de politique publique en Bolivie, comme le montrent les
discours du Président et d’autres responsables du
gouvernement. La prise de position du Président dans le
débat international contre la Directive européenne
sur le retour est évidente, tout comme la participation
active de la société civile, qui amène le
sujet au cœur du débat public. 

Le profil conclut que le pays n’a pas encore clairement
défini de politique migratoire internationale, ce qui
engendre une mauvaise coordination interinstitutionnelle, un manque
de clarté sur les rôles et les responsabilités
de chacun et qui pose problème pour fournir un
système intégré d’indicateurs fiables et
officiels.  

Le profil recommande un débat public et
l’élaboration d’une politique migratoire qui
définisse des objectifs clairs pour protéger les
droits fondamentaux des migrants. Il appelle également
à renforcer la capacité des responsables à
mettre en œuvre cette politique. Enfin, il recommande de faire
une priorité des plans de régularisation du statut
des migrants qui vivent dans le pays, afin d’éviter
leur exploitation et leur vulnérabilité liées
à leur absence de statut juridique.  

Le profil migratoire est disponible en ligne à
l’adresse suivante :

"http://www.iom.int/jahia/webdav/shared/shared/mainsite/media/docs/reports/Perfil-Migratorio-de-Bolivia.pdf"
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Pour plus d’informations, veuillez contacter 

Horacio Calle Loza

OIM Bolivie

Tel: +591-2-2369044

Email: "mailto:iomlapaz@iom.int">iomlapaz@iom.int