Communiqué
Global

Le profil migratoire offre une vue d'ensemble détaillée

Le profil migratoire de l'Equateur, publié par l'OIM
aujourd'hui, dénonce la pauvreté et le manque de
travail comme étant les facteurs principaux de la migration
massive depuis l'Equateur ces dernières décennies. La
Banque Centrale d'Equateur estime que deux millions d'Equatoriens
vivent actuellement à l'étranger.

L'augmentation des contrôles aux Etats-Unis depuis le 11
septembre 2001 a conduit les Equatoriens à chercher de
nouvelles destinations. Entre 2000 et 2008, plus d'un million
d'Equatoriens ont migré vers l'Europe, principalement vers
l'Espagne et l'Italie. D'après les chiffres du gouvernement
espagnol, le nombre de migrants venus d'Equateur a augmenté
de 1 000 pour cent en 5 ans, passant de 3 972 en 1998 à 390
297 en 2003.

Dans l'Histoire, il y a eu deux grands courants migratoires
principaux depuis l'Equateur. Le premier a eu lieu dans les
années 50 dans les provinces d'Azuay et de Cañar en
raison de la crise des exportations des « chapeaux Panama
», qui représentait l'activité
économique principale de la région. La grande
majorité de ces migrants se sont rendus aux Etats-Unis. La
seconde grande vague migratoire était due à plusieurs
raisons, mais la raison principale était la crise
financière qui a débuté au milieu des
années 90.

Le profil indique que les rapatriements de fonds envoyés
par les migrants équatoriens, qui sont vitaux pour la survie
des familles restées au pays, ont baissé de 13,3 pour
cent, atteignant 706 millions de dollars durant le dernier
trimestre 2008 contre 814 millions de dollars pendant la même
période en 2007.

Le nouveau rapport de l'OIM indique également que
l'Equateur est un pays de destination pour les migrants,
principalement originaires de pays latino-américains,
notamment de Colombie et du Pérou. Les Colombiens se rendent
en Equateur à la recherche de protection internationale car
ils fuient la violence dans leur pays. Selon des informations du
HCR, l'Equateur compte le nombre de réfugiés le plus
élevé de tous les pays latino-américains. Le
nombre de Colombiens qui traversent la frontière
équatorienne ces 10 dernières années est
estimé à 250 000 individus.

Les Péruviens du nord du pays migrent en Equateur dans le
but de trouver des emplois payés en dollars
américains, qui est la monnaie légale en
Equateur.

Pour faire face aux réalités migratoires
auxquelles le pays est confronté, le gouvernement
équatorien a créé le Secrétariat pour
la Migration. Ce nouveau bureau se centre sur la sensibilisation et
la promotion de la protection des migrants et des demandeurs
d'asile, en réduisant les pertes de jeunes travailleurs
qualifiés, en créant des programmes pour augmenter
l'impact des rapatriements de fonds sur le développement
local, et en atténuant les effets négatifs de la
séparation des familles.

« Les profils migratoires de l'OIM au niveau de chaque
pays fournit des données migratoires fiables et comparables
pour renforcer la capacité des autorités nationales
chargées de la migration dans la région à
gérer les flux migratoires de manière effective
», déclare Franck Laczko, responsable du
département de recherche et publications à l'OIM.
« L'objectif général des profils est de
contribuer à atteindre une meilleure cohérence des
politiques migratoires nationales et de promouvoir la
coopération régionale. »

Le projet a été financé par de Fonds 1035
de l'OIM qui apporte un financement spécial aux Etats
Membres de l'OIM en développement et aux Etats en phase de
transition économique afin d'élaborer et de mettre en
œuvre des projets communs entre l'OIM et les gouvernements
pour faire face aux problèmes de gestion de la migration.
Depuis sa création en 2001, le Fonds a financé plus
de 200 projets dans 85 pays.

Le profil migratoire de l'OIM pour l'Equateur est disponible en
espagnol sur le site de l'OIM :

"http://publications.ion.int/bookstore">http://publications.ion.int/bookstore

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ana Guzman

OIM Equateur

Tél + (593 2) 225 3948

E-mail : "mailto:aguzman@iom.int">aguzman@iom.int