Communiqué
Global

Le nombre d’Ethiopiens de retour aidés par l’OIM est sur le point de doubler en 2019

Le personnel de l’OIM enregistre les migrants de retour avant de leur donner une allocation de transport. Photo : OIM

Addis-Abeba – L’OIM rapporte cette semaine que les migrants éthiopiens de retour de l’itinéraire migratoire de l’Afrique de l’Est rentrent dans leur pays à un rythme d’environ 1 000 par mois. Depuis le 1er janvier 2019, l’OIM en Ethiopie a aidé 9 200 migrants. C’est près du double des 5 382 migrants de retour aidés par l’OIM en 2018.

La plupart des migrants de retour éthiopiens ont été aidés après s’être retrouvés bloqués le long des itinéraires migratoires traditionnels, comme celui de l’Afrique de l’Est, qui s’étend de la corne de l’Afrique jusqu’aux émirats du Golfe Persique.

De nombreux migrants qui entreprennent de dangereux périples se retrouvent dans des situations de grande vulnérabilité qui nécessitent différentes formes de soutien : une aide financière, une aide immédiate à l’arrivée (abris et examens médicaux) et un soutien spécialisé comme la localisation des familles et le regroupement familial pour les enfants non accompagnés.

La semaine passée, l’OIM a aidé 140 Ethiopiens à rentrer de Djibouti en train. Malgré le soutien que ces personnes reçoivent pour rentrer en toute sécurité, bon nombre arrivent chez elles et se retrouvent dans les mêmes conditions économiques extrêmes qui les avaient poussées à partir. Certains migrants se retrouvent même dans des conditions pires que lorsqu’ils sont partis, endettés ou sans argent pour payer le voyage.

« En raison du financement limité, notre soutien s’arrête parfois à la fourniture d’une aide à l’arrivée », déclare Hugo Genest, coordonnateur du programme de l’OIM en Ethiopie pour l’aide au retour volontaire et à la réintégration et pour la gestion de l’immigration et des frontières. L’aide à la réintégration est donc tout aussi nécessaire que l’aide immédiate à l’arrivée. « Etant donné que la plupart des migrants irréguliers quittent leur pays pour des raisons économiques, l’augmentation de leur nombre montre que ces migrants ont aussi besoin de moyens de subsistances alternatifs », a-t-il ajouté.

Les flux de migration composite dans la corne de l’Afrique continuent d’être un défi car un nombre considérable de migrants quittent la région de façon irrégulière, les migrants éthiopiens étant les plus nombreux. En outre, et malgré la guerre au Yémen et la crise humanitaire qui s’aggrave, l’année 2019 connaît une recrudescence du nombre d’arrivées de réfugiés et de migrants d’Afrique de l’Est dans ce pays. L’OIM estime à 18 500 le nombre moyen de migrants arrivés au Yémen cette année. C’est le chiffre le plus élevé depuis que les données ont été rendues disponibles en 2006.

Bien que les flux de migration composite vers le Yémen soient en majeure partie composés de jeunes hommes, environ 30% sont des femmes et 10% sont des enfants.

Au-delà de l’aide immédiate fournie aux migrants de retour éthiopiens, une aide à la réintégration est indispensable, en particulier pour les migrants vulnérables, car la plupart d’entre eux ont épuisé leurs économies et celles de leur famille et ont besoin de reconstruire leur vie.

L’aide immédiate de l’OIM à l’arrivée en Ethiopie est rendue possible grâce au généreux financement du Ministère danois des affaires étrangères et du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations du Département d’Etat américain.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alemayehu Seifeselassie, OIM Ethiopie, Tel. +251 11 6611117 (ext. 1455), mobile : +251 91 163 9082, email : seifeselassie@iom.int