Genève – Plus de 5,5 millions de déplacés sont rentrées chez eux en Ukraine, tandis que le nombre total de personnes déplacées internes (PDI) reste élevé, à plus de 6,2 millions, selon le dernier rapport de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Près de la moitié des personnes qui avaient quitté leur domicile en raison de la guerre depuis le 24 février sont désormais rentrées, notamment dans le nord du pays et dans la capitale Kiev.

Le nombre de retours a fortement augmenté – de 24 pour cent – au cours du mois dernier. La plupart des migrants de retour sont rentrés chez eux depuis d'autres endroits en Ukraine et environ trois quarts d'entre eux ont l'intention de rester. Seuls 10 pour cent des personnes rentrent en Ukraine depuis l'étranger. Compte tenu de la situation dans le pays qui demeure très instable, et bien que la majorité des personnes de retour (déplacées à l'intérieur du pays et venant de l'étranger) aient indiqué leur intention de rester dans leur domicile (74 pour cent), les retours pourraient ne pas être à long terme.

Le sixième cycle de l'enquête de population générale menée entre le 17 et le 23 juin révèle que les besoins les plus urgents des personnes déplacées et non déplacées comprennent l'accès aux services de santé et à l'éducation, ainsi que la réhabilitation des maisons endommagées. Plus inquiétant, l'enquête de l'OIM a révélé que près d'une personne sur quatre (23 pour cent) en Ukraine a dû arrêter de prendre ses médicaments pendant la guerre, car ils n'étaient pas disponibles ou trop chers.

L'enquête met également en lumière une situation désastreuse : l'accès à l'éducation est particulièrement précaire parmi les enfants des familles déplacées. Non moins de 38 pour cent des familles déplacées et 25 pour cent des familles non déplacées ayant des enfants âgés de 5 à 17 ans ont déclaré que leurs enfants n'avaient pas pleinement accès à l'éducation. La situation est la plus critique dans l'est du pays, où 16 pour cent des familles déplacées ayant des enfants en âge d'être scolarisés ont indiqué qu'ils n'avaient pas du tout accès à l'éducation.

Près de 10 pour cent de toutes les personnes interrogées, et 15 pour cent des migrants de retour, ont indiqué que leur maison avait été endommagée par la guerre. Il en résulte des besoins croissants en matériaux de réparation d'abris, en particulier chez les migrants de retour.

En réponse aux besoins croissants en matière de soins de santé et d'abris, l'OIM réagit rapidement. Les équipes médicales mobiles de l'OIM ont dispensé plus de 9 000 consultations médicales et psychologiques dans l’ouest de l’Ukraine. Plus de 40 installations ont bénéficié de travaux de réhabilitation d'abris organisés par l'OIM dans les régions de Lviv, Oujhorod, Vinnytsia, Tchernivtsi, Ivano-Frankivsk, Dniepr et Poltava. L'OIM prévoit également des solutions de logement à plus long terme dans les régions de déplacement et dans les villes de retour endommagées par la guerre.

Depuis le début de la guerre, des centaines de milliers de personnes dans 24 régions d'Ukraine ont reçu une aide directe de l'OIM, notamment de la nourriture, des articles non alimentaires et d'hygiène, de l'argent liquide, un soutien psychosocial et des soins de santé mentale, et ont reçu des informations utiles pour aider à prévenir la traite des êtres humains ainsi que l'exploitation et les abus sexuels.

Consultez ici le dernier rapport sur les déplacements internes en Ukraine.

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Pour plus d'informations, veuillez contacter :

A Genève :

Safa Msehli, smsehli@iom.int

Johanna Bohl, jbohl@iom.int  

En Ukraine :

Varvara Zhluktenko, vzhluktenko@iom.int

DTMUkraine@iom.int

Karolina Krelinova, kkrelinova@iom.int

A Vienne :

Joe Lowry, jlowry@iom.int