Communiqué
Global

Le nombre de déplacés internes au Cameroun dépasse les 158 000

Cameroun - D’après le premier rapport de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’OIM, 158 316 personnes, soit 27 919 familles, sont aujourd’hui déplacées dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun.

Quelque 11 482 autres réfugiés hors camps et 30 585 migrants de retour – anciennement déplacés à l’intérieur du pays – ont également été identifiés dans la région, alors que plus de 50 000 réfugiés résident actuellement dans le camp de réfugiés de Minawao.

Depuis 2014, le Cameroun ressent les effets de l’insurrection de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (anciennement Boko Haram). L’intensification des attaques violentes au Nigéria, au Cameroun et dans les pays voisins a provoqué le déplacement des populations loin des zones de conflit et de violence.

L’OIM a mis en place et démarré la première session de la Matrice de suivi des déplacements (DTM) en novembre 2015 dans le but de fournir des informations régulières, précises et actualisées sur les populations déplacées à l’intérieur de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun afin d’informer le gouvernement camerounais et la communauté humanitaire.

Publié le 30 novembre 2015, le premier rapport de la DTM diffuse des informations sur le nombre et le lieu des personnes déplacées et analyse les tendances générales du déplacement. Les données ont été recueillies dans 38 régions administratives dans les six départements de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun - Diamaré, Logone-et-Chari, Mayo Danay, Mayo Kani, Mayo Sava and Mayo Tsanaga.

Jusqu’à 87% de tous les déplacés (déplacés internes, réfugiés hors camps et migrants de retour) ont été déplacés par l’insurrection de l’EI et les 13% restants ont été déplacés par les inondations et d’autres catastrophes naturelles. Environ la moitié des personnes déplacées (49%) ont été déplacées en 2015 contre 36% en 2014 et 15% avant 2014.

Le rapport révèle également que la majorité de la population déplacée (84%) vit dans des communautés d’accueil alors que les 16% restants vivent dans des installations de fortune et des camps temporaires.

« Les populations déplacées ont besoin d’un soutien global. Même si les raisons de leur déplacement varient, elles ont toutes une chose en commun : un besoin urgent d’aide à long terme », a déclaré Roger Charles Evina, chef de mission de l’OIM au Cameroun.

Le programme de la DTM est mis en œuvre en collaboration étroite avec les autorités locales, nationales et régionales ainsi qu’avec la communauté humanitaire. La méthodologie suppose la formation de recenseurs pour recueillir des informations directement à la plus petite unité locale du gouvernement.

La première session de la DTM a été rendue possible grâce aux contributions du Service de l’Union européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO) et du Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF).

Pour plus d’informations sur la DTM au Cameroun, veuillez contacter dtmcameroon@iom.int

Le rapport complet de la DTM est disponible sur :

https://www.humanitarianresponse.info/en/operations/cameroon/document/iom-displacement-tracking-matrix-27-november-2015

Pour plus d’informations, veuillez contacter Roger Charles Evina, OIM Cameroun, Tel: +237 652 234 640, Email: revina@iom.int