Communiqué
Global

Le naufrage d'un navire en Méditerranée sonne l'alarme pour une action vitale

La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus meurtrière sur Terre, coûtant la vie à au moins 28 300 depuis 2014. 

Genève/Tripoli – Samedi, un naufrage au large des côtes libyennes qui a coûté la vie à 61 migrants nous rappelle de façon brutale la nécessité pour les États de s’attaquer urgemment au nombre croissant de décès le long de la traversée maritime la plus dangereuse du monde, où 2 571 personnes ont péri à ce jour cette année. 

« Ce qui s’est passé pendant le week-end au large des côtes libyennes est plus que déchirant ; aucun être humain ne devrait avoir à vivre ce qu’ils ont vécu », a déclaré Amy Pope, Directrice générale de l’OIM. 

« Cette tragédie, qui s’est produite deux jours avant la Journée internationale des migrants, est une nouvelle preuve irréfutable des risques que les personnes prennent pour améliorer leur vie et de notre obligation collective à trouver des voies plus sûres pour les personnes en déplacement. » 

Selon le Projet « Migrants disparus » de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 28 320 hommes, femmes et enfants ont péri ou disparu dans la mer Méditerranée depuis 2014. Près de 90 pour cent (2 271) de ceux qui y ont péri ou disparu en 2023 - le chiffre le plus élevé enregistré depuis 2017 - empruntaient l’itinéraire de la Méditerranée centrale. 

Les retards dans les opérations de sauvetage menées par les États et la diminution des efforts menées par les ONG sont d’importants facteurs responsables de ces pertes humaines. 

L’OIM réitère son appel aux États à redéfinir les priorités et à renforcer la coopération dans des opérations coordonnées de recherche et de sauvetage, rappelle que les navires, y compris les navires commerciaux, ont l’obligation de porter secours aux bateaux en détresse et appelle à mener une action concertée pour démanteler les réseaux criminels de trafic illicite et à poursuivre les personnes responsables de ces dangereux périples.  

Parmi les incidents majeurs recensés cette année, un bateau de pêche transportant des migrants tentant d’atteindre l’Europe a chaviré et sombré au large des côtes grecques, faisant au moins 86 morts et 510 disparus, dans l’une des pires catastrophes du genre jamais enregistrée. 

Les décès recensés sont probablement une sous-estimation du nombre réel de vies perdues en Méditerranée. Le Projet « Migrants disparus » enquête régulièrement sur les signalements de naufrages invisibles, des cas où des bateaux sont portés disparus et où il n’y a aucune trace de survivants ou de corps et aucune opération de recherche et de sauvetage. 

L’OIM appelle à agir pour tirer parti du potentiel de la migration et des migrants dans le cadre de la solution aux problèmes mondiaux auxquels est confronté le monde aujourd’hui, notamment aux questions de développement et de changements climatiques. Sauver des vies et faciliter une migration sûre et régulière le long des routes migratoires en sont une condition préalable.  

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Pour plus d’informations, veuillez contacter : 

  

Au Caire : Tamim Elyan, Email : telyan@iom.int   

A Tripoli : Giacomo Terenzi, responsable du développement des programmes, tél. +218 0919205985, courriel : gterenzi@iom.int   

A Rome : Flavio Di Giacomo, Porte-parole, Tel : +393470898996, e-mail fdigiacomo@iom.int   

A Bruxelles : Ryan Schroeder, Porte-parole, Tel : +32492250234, email : rschroeder@iom.int   

A Berlin : Jorge Galindo, Tel : +4915226216775, email : jgalindo@iom.int