Communiqué
Global

Le gouvernement du Zimbabwe élabore une politique migratoire nationale

Mutare - Par l’intermédiaire de son Ministère des affaires intérieures et de l’héritage culturel, le gouvernement du Zimbabwe élabore une politique migratoire nationale avec le soutien de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). 

Le Zimbabwe est depuis longtemps concerné par la mobilité transfrontalière et est également confronté à une importante fuite des cerveaux depuis ces vingt dernières années. Des Zimbabwéens hautement qualifiés et semi-qualifiés ont émigré vers des pays comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada, l’Afrique du Sud et le Botswana à la recherche d’autres horizons. Le pays connaît également une hausse de la migration interne et frontalière, ce qui fait monter en flèche la migration irrégulière, la traite d’êtres humains et la migration composite. Cette situation appelle à une politique migratoire globale pour permettre au gouvernement de profiter du potentiel de la migration pour le développement, tout en explorant des solutions pour en réduire les impacts négatifs. 

Les questions migratoires complexes au Zimbabwe sont gérées par plusieurs ministères et la coordination limitée représente un obstacle aux questions de migration et de développement. Deux des politiques migratoires déjà en place, la Politique nationale sur la diaspora et la Politique nationale du travail, ne couvrent pas les autres questions migratoires essentielles comme la sécurité ou les mouvements liés au climat. 

Un atelier d’élaboration de politiques a eu lieu à Mutare du 25 au 28 mars 209 pour mettre sur pied un cadre politique global qui traite de la migration et du développement. 

« La politique migratoire nationale sera le principal document politique qui traitera de toutes les questions relatives aux migrants, qu’ils soient zimbabwéens ou ressortissants d’autres pays », a déclaré M. Cain Mathema, Ministre des affaires intérieures et de l’héritage culturel, lors de son discours. 

Le Ministre Mathema a également souligné l’importance de la politique pour décortiquer les principes et lignes directrices énoncés dans le Cadre politique migratoire de l’Union africaine et son Plan d’action. 

« Cette politique migratoire devrait nous permettre, en tant que gouvernement, de faire face aux défis de la migration irrégulière, de la gouvernance des frontières, de la traite d’êtres humains, du trafic illicite de migrants, de la collecte des données et du déplacement interne conformément au cadre politique de l’UE », a-t-il poursuivi. 

Le Secrétaire permanent du Ministère des affaires intérieurs et de l’héritage culturel, M. Melusi Matshiya, a mis en avant l’importance de disposer de politiques fondées sur des faits, ajoutant qu’elles étaient essentielles pour les décisions du gouvernement. 

« Une meilleure gouvernance des migrations peut être mise en œuvre en élaborant des politiques fondées sur des faits qui tiennent compte de l’approche globale que toutes les parties prenantes ont depuis adoptée », a-t-il déclaré. 

Le Ministre Mathema a indiqué aux participants présents à l’atelier que le gouvernement du Zimbabwe était reconnaissant envers l’OIM pour son soutien, « qui a permis au Comité interministériel sur la migration de coordonner et d’identifier des domaines thématiques clés pour l’inclusion de l’Analyse de la situation du Zimbabwe dans le contexte migratoire, et qui nous guidera dans l’élaboration d’une politique migratoire nationale. » Il a expliqué que le soutien de l’OIM permettrait au gouvernement et aux parties prenantes de partager des informations, des expériences, des connaissances et des meilleures pratiques en matière de gestion des migrations. 

Les initiatives du gouvernement zimbabwéen pour la migration sont financées par le Fonds de l’OIM pour le développement et le « Projet de promotion de la gouvernance des migrations au Zimbabwe », dans le cadre du 11ème Fonds de développement européen. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Varaidzo Mudombi, OIM Zimbabwe, Tel. +263242704285, email : vmudombi@iom.int