Communiqué
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Le Directeur des opérations d’urgence de l'OIM au Mozambique : les communautés déracinées par les récentes violences à Palma ont besoin d'un soutien accru

Le Directeur des opérations d’urgence de l'OIM écoute les communautés touchées par les récentes violences à Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique. Photo : Sandra Black/IOM

Pemba - Plus de 30 000 personnes déplacées par les récentes violences dans le nord du Mozambique sont confrontées à des difficultés accrues alors que la situation humanitaire s'aggrave dans la province de Cabo Delgado. Des fonds sont nécessaires de toute urgence pour faire face à la situation, qui a déplacé près de 700 000 personnes depuis le début des violences en octobre 2017.

Jeff Labovitz, Directeur des opérations d’urgence de l'OIM, s'est rendu au Mozambique cette semaine pour transmettre ses condoléances aux familles de ceux qui ont perdu des proches dans les récentes attaques à Palma, et sa solidarité avec les communautés déplacées et touchées à Cabo Delgado.

« Cabo Delgado a connu des niveaux de déplacement sans précédent et en augmentation rapide au cours de l'année passée. Les personnes déplacées sont vulnérables et ont besoin d'une aide humanitaire urgente et complète », a déclaré M. Labovitz.

« L'OIM travaille avec des partenaires des Nations Unies et des gouvernements et soutient le gouvernement du Mozambique pour soulager la souffrance des personnes qui ont été soudainement chassées de leurs maisons et de leurs communautés. »

M. Labovitz a rencontré des partenaires humanitaires et des représentants du gouvernement, notamment des ministères et des autorités locales dans la capitale, Maputo, et à Cabo Delgado. Il a également visité des sites de réinstallation dans le district de Metuge et le site de transit de Pemba, qui accueille des personnes récemment déplacées de Palma.

Il s’est entretenu avec des familles d'accueil et des personnes déplacées. Nombre d'entre elles ont exprimé leur souhait de se rendre dans un endroit plus sûr où elles pourraient se réinstaller.

Au centre de transit, M. Labovitz a parlé avec Rabia, une femme déplacée de Palma qui a raconté son expérience bouleversante :

« Mon mari a été tué, mais mes deux enfants et moi avons survécu. Nous nous sommes déplacés d'un endroit à l'autre pendant plusieurs jours, sans nourriture ni argent. Nous nous sommes rendus à Afungi et de là, nous avons pris un vol pour Pemba. »

« Je vais persévérer, mais la situation est très difficile. Je ne sais pas comment je vais subvenir aux besoins de mes enfants sans espace pour vivre ni équipement pour commencer à cultiver », a-t-elle ajouté.

La Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l'OIM continue d'enregistrer quotidiennement un nombre croissant de personnes déplacées de Palma vers des zones plus sûres. Sur plusieurs jours au cours du mois dernier, plus de 1 000 personnes arrivaient chaque jour. Parmi les personnes déplacées, 75 pour cent sont des femmes et des enfants - y compris des femmes enceintes et des enfants non accompagnés - et plus de 1 000 du total sont des personnes âgées.

« Il est remarquable que les communautés de Cabo Delgado - qui ont elles-mêmes des besoins humanitaires croissants - accueillent la grande majorité des personnes déplacées. Le soutien de la communauté internationale est nécessaire pour soulager une partie de cette pression et concentrer davantage d'attention et de soutien », a poursuivi M. Labovitz.

Il a salué la mise à disposition par le gouvernement de terres pour les familles déplacées dans les sites de réinstallation, ce qui leur permet de cultiver la terre et de recommencer leur vie. Les 

efforts soutenus par l'OIM pour établir ces sites visent à assurer des conditions de vie plus dignes aux résidents.

L'OIM collabore avec ses partenaires humanitaires pour réaliser des évaluations multisectorielles afin d’orienter la livraison d’articles humanitaires, notamment dans les zones difficiles à atteindre. La situation à Cabo Delgado reste critique, notamment dans les zones inaccessibles aux acteurs humanitaires en raison de la situation en matière de sécurité.

« Malheureusement, les appels à un financement plus important pour cette urgence sont restés largement insatisfaits. Nous devons nous unir pour faire en sorte que les gens aient accès à l'eau et à l'assainissement, aux abris et à la nourriture et qu'ils soient protégés de la violence fondée sur le genre et d'autres formes de sévices », a déclaré M. Labovitz.

L'OIM continue d'apporter son soutien aux personnes déplacées de Cabo Delgado en leur fournissant un soutien psychosocial, une aide à la protection, un soutien et une orientation vers des services de santé, des abris et des articles non alimentaires, des services de coordination et de gestion des camps. L'Organisation identifie également les populations et leurs besoins par le biais de la DTM afin d'éclairer la réponse. Les chiffres du déplacement les plus récents sont disponibles ici.

En 2021, l'OIM a besoin de 58 millions de dollars pour soutenir les efforts d'urgence et d'après-crise au Mozambique dans le cadre du Plan de réponse à la crise de l'OIM au Mozambique, dont 21,7 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires immédiats dans le nord du Mozambique dans le cadre du plan de réponse humanitaire de cette année.

La Plateforme mondiale de réponse aux crises de l'OIM donne un aperçu des plans et des besoins de financement de l'OIM pour répondre à l'évolution des besoins et des aspirations des personnes touchées par les crises et les déplacements, ou risquant de l'être, en 2021 et au-delà.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter Angela Wells au siège de l'OIM, Tél : +41 79 403 5365, Email : awells@iom.int ; ou Sandra Black, OIM Mozambique, Email : sblack@iom.int, Tél : +258 85 216 2278 ou Manuel Mabuiangue, OIM Mozambique, Tél : +258 847345420, Email : mmabuiangue@iom.int

Visionnez la vidéo du reporter de l'OIM ici.