Communiqué
Global

Le dernier naufrage au large de Lampedusa porte le nombre de décès dans la Méditerranée en 2019 à 1 071

Rome - L’OIM en Italie continue de recevoir des signalements d’Afrique du Nord et d’Italie au lendemain du dernier naufrage dans la Méditerranée au large des côtes de Lampedusa pendant la nuit du 6 au 7 octobre.

Flavio di Giacomo de l’OIM a signalé qu’un bateau parti de Tunisie et transportant entre 50 et 55 personnes a chaviré à quelques kilomètres des côtes de l’île italienne. Il a déclaré que l’embarcation était surchargée et que les conditions météorologiques dans les environs étaient mauvaises. Il a ajouté que les migrants étaient partis de l’île tunisienne des Kerkennah à bord d’une embarcation en bois.

Les autorités ont retrouvé 22 migrants qui ont survécu à la catastrophe, tandis que 13 corps - toutes des femmes - ont été repêchés par les garde-côtes italiens et la Guardia di Finanza. Mardi matin, 17 migrants étaient toujours portés disparus, notamment des femmes et au moins deux enfants. Parmi les disparus se trouvent des ressortissants de Côte-d’Ivoire, du Cameroun et de Guinée Conakry et quatre ressortissants tunisiens dont trois hommes et un adolescent de 17 ans. Les migrants ont déclaré avoir perdu leurs frères, sœurs, maris et amis, a déclaré Flavio di Giacomo, ajoutant qu’une femme se trouvant dans un état critique avait été transférée par hélicoptère à l’hôpital de Palerme.

Le personnel de l’OIM a fourni une aide. D’après le témoignage des rescapés recueillis par le personnel de l’OIM à leur point de débarquement, leur embarcation transportait 15 Tunisiens et des migrants en provenance de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest. Les 13 femmes victimes seraient originaires de Côte-d’Ivoire, du Burkina Faso et de Guinée.

Cette dernière tragédie porte à 1 071 le nombre total de décès confirmés dans la Méditerranée en date du 6 octobre, dont près des deux tiers dans les eaux entre l’Afrique du Nord et l’Italie (voir tableau ci-dessous).

Le Projet de l’OIM sur les migrants disparus a rapporté lundi que ces décès portaient à 15 750 le nombre total de décès le long de cet itinéraire depuis le 1er janvier 2014. C’est environ dix fois le nombre total de pertes humaines recensées le long du couloir migratoire de la Méditerranée orientale reliant le Moyen-Orient et la Grèce et le même multiple pour l’itinéraire occidental reliant l’Afrique du Nord à l’Espagne.

Toujours lundi, le Projet sur les migrants disparus a publié de nouvelles données concernant les décès en Espagne, ajoutant 403 migrants ayant péri en mer depuis le 1er janvier 2014, alors qu’ils tentaient d’atteindre l’Espagne via les Iles Canaries dans l’océan Atlantique à l’extrême ouest de l’Afrique.

A ce jour en 2019, le Projet sur les migrants disparus a recensé 77 décès le long de cet itinéraire, près de deux fois le nombre enregistré pour les deux années 2017 et 2018 cumulées (voir tableau ci-dessous).

*Données au 6 octobre

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Joel Millman, OIM Genève, Tel : +41 79 103 8720, Email : jmillman@iom.int