Senegal - Selon l’OIM, le déplacement provoqué par l’insurrection de Boko Haram touche désormais près de trois millions de personnes dans quatre pays : le Nigéria, le Niger, le Cameroun et le Tchad.

D’après la Matrice de suivi des déplacements (DTM) gérée par le gouvernement nigérian, 2 214 484 déplacés internes vivent aujourd’hui au nord-est du Nigérian à travers 13 Etats, dans des camps et des communautés d’accueil.

L’OIM est venue en aide à 229 082 personnes touchées en leur fournissant des abris d’urgence et des articles d’aide non alimentaire, en prélevant leurs données biométriques, en renforçant la capacité de coordination et de gestion des camps (CCCM), en leur fournissant une aide psychosociale et une aide à la production de moyens de subsistance.

Au Niger, d’après les chiffres du déplacement recueillis par le gouvernement et le HCR, 319 036 personnes ont été déplacées au total, dont 48% à l’intérieur du pays ; 31% sont des réfugiés de pays voisins et 21% sont des migrants de retour.

Quelque 137 121 personnes au Niger ont reçu une aide directe de l’OIM par le biais de projets d’abris, d’aide non alimentaire, de travail contre rémunération, de programmes de cohésion communautaire et d’activités de production de moyens de subsistance ciblant les jeunes à risque afin de réduire le risque de recrutement par les groupes armés.

D’après l’OIM et le HCR, le Cameroun accueille actuellement 270 264 personnes déplacées. Quelque 63% sont déplacées à l’intérieur du pays, 24% sont des réfugiés et 13% sont des migrants de retour. L’OIM a fourni une aide directe à 29 599 personnes, notamment des abris d’urgence, de l’aide non alimentaire et un soutien à l’activité agricole afin de lutter contre le niveau élevé d’insécurité alimentaire dans le pays.

Au Tchad, l’OIM, le PAM et le HCR ont enregistré 109 633 déplacés au total : 74% sont déplacés à l’intérieur du pays, 15% sont des réfugiés et 1% sont des ressortissants de pays tiers. Le nombre comprend les estimations du PAM du nombre de personnes non enregistrées et les évaluations multisectorielles rapides réalisées par le Cluster CCCM dans les communautés d’accueil.

L’OIM a fourni une aide directe à 71 368 personnes au Tchad grâce à diverses interventions, notamment la construction d’abris d’urgence, la fourniture d’aide non alimentaire, l’aide au retour volontaire et le soutien psychosocial.

L’OIM possède neuf bureaux et antennes dans lesquels travaillent 295 fonctionnaires dans la région du lac Tchad : au Nigéria (Abuja, Maiduguri, Yola et Bauchi), au Niger (Diffa et Zinder), au Cameroun (Maroua) et au Tchad (Ndjamena et Baga Sola).

L’OIM codirige les secteurs ou clusters/groupes de travail chargés des abris d’urgence, de l’aide non alimentaire et de la CCCM au Nigéria, au Niger et au Tchad, et déploie sa DTM, en coordination avec les gouvernements du Nigéria, du Cameroun et du Tchad.

Le travail de l’OIM visant à fournir une aide à 460 000 habitants dans la région est à ce jour financé par l’USAID/OFDA/PRM, ECHO, le CERF, l’Union européenne et les gouvernements d’Italie, de France et du Japon.

« Nous lançons actuellement un appel de 25 millions d’USD pour l’aide humanitaire d’urgence dans les domaines des abris, de l’aide non alimentaire, de la coordination et de la gestion des camps et du soutien psychosocial », a déclaré Richard Danziger, Directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Richard Danziger, OIM RO pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale à Dakar, Tel: +221. 33 869 6200, Email: rdanziger@iom.int