Communiqué
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Le chaos a pu être évité à la frontière cambodgienne mais l’avenir des migrants irréguliers demeure incertain

Cambodge - Alors que des milliers de migrants irréguliers continuent d’affluer à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, l’OIM s’active pour fournir un transport aux personnes vulnérables qui n’ont pas les moyens de rentrer chez elles.

La nuit dernière, quelque 15 000 personnes ont franchi la frontière vers le Cambodge, au poste frontière de Poi Pet, suite à une opération des autorités militaires thaïlandaises visant à régulariser les migrations. L’OIM estime que près de 25 000 personnes sont entrées au Cambodge depuis samedi.

La grande majorité de ces migrants travaillent dans la construction et l’agriculture, où ils sont payés 10 dollars par jour. La plupart sont des hommes mais 30% sont des femmes et quelque 2 000 enfants font aussi partie de l’exode.

Meng Hout, 35 ans, a quitté son exploitation agricole dans la province de Batambang il y a un mois avec sa femme Srey Mao, 31 ans, et leurs enfants Meng Hak, 7 ans, et Slev Hou, 15 mois. « J’ai une dette d’environ 1 000 dollars et je ne gagnais pas assez dans mon exploitation alors j’ai accepté un emploi de cueilleur de l’autre côté de la frontière », confie-t-il. En raison de l’incertitude qui règne en Thaïlande, la famille a décidé de partir et s’est entassée dans un taxi bus avec 35 autres personnes pour rejoindre Poi Pet.

L’équipe de l’OIM à la frontière a du mal à trouver suffisamment de bus pour reconduire les migrants vers leurs provinces d’origine. La situation a cependant été temporairement facilitée pendant la nuit par l’arrivée de plus d’une centaine de camions militaires cambodgiens. D’autres arrivent aujourd’hui.

« La plus grande priorité est de trouver suffisamment de gros véhicules pour éviter que les personnes soient bloquées ici, pendant longtemps, dans des conditions loin d’être idéales », a déclaré Brett Dickinson, responsable de l’équipe de l’OIM à Poi Pet. « Bon nombre de ces personnes sont très pauvres et ont dépensé toutes leurs économies, lorsqu’elles en avaient, pour arriver jusqu’ici.

A en juger par le flux de migrants et les informations recueillies en Thaïlande, le nombre de personnes franchissant la frontière pourrait croître davantage et l’OIM œuvre avec ses partenaires en vue de les accueillir. Les institutions des Nations Unies, les ONG et la Croix-Rouge commencent à arriver à Poi Pet pour distribuer de l’eau, fournir des abris et identifier les cas prioritaires, notamment les femmes avec enfants.

Un nombre plus faible de personnes afflue à d’autres postes-frontières dans d’autres provinces et d’autres pourraient traverser illégalement en passant par les forêts et la rase campagne. Environ 150 000 migrants irréguliers cambodgiens vivent en Thaïlande et l’impact socioéconomique à long terme sur les deux pays reste incertain.

« Ces hommes, femmes et enfants retournent dans les régions les plus pauvres et les moins développées du pays », a déclaré Brett Dickinson. « A l’avenir, ils auront certainement besoin d’aide pour se réintégrer et reconstruire leur vie mais pour l’instant, notre priorité est de garantir leur retour chez eux en toute sécurité et dans la dignité. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

A Phnom Penh: Leul Mekennon, Email: lmekonnen@iom.int - Tel.  +855 12 900 131

A Poi Pet: Brett Dickson, Email: bdickson@iom.int - Tel. +855 12 222 132. Ou Joe Lowry, Email: jlowry@iom.int - Tel. +66 81 870 8081

Voir également @IOMasiapacific sur Twitter et la page Facebook de l’OIM