Costa Rica - Cette semaine, avec l’aide de l’OIM, le gouvernement du Costa Rica déploie « Migramóvil », un bus entièrement équipé conduit par des responsables de la migration qui fournissent des informations et des services dans la région frontalière entre le Costa Rica et le Panama.

Avec le financement du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, l’OIM a fourni tout l’équipement pour le bus.

« Nous sommes convaincus que Migramóvil renforcera la portée des services fournis par les responsables de l’immigration aux citoyens qui vivent loin de la capitale, mais aussi aux migrants vulnérables dans les zones frontalières », a déclaré Luis Carlos Esquivel, chef de mission de l’OIM au Costa Rica.

Kathya Rodríguez Araica, Directrice générale des migrations au Costa Rica a ajouté : « Ce projet a débuté dans notre bureau régional de la ville de Puntarenas (côte pacifique) et nous sommes aujourd’hui heureux de déployer ce service mobile à toutes les régions du pays. »

L’équipe de la Migramóvil fournit des informations sur les conditions et les formes de migration et sur d’autres services de base. Dans le futur, elle espère fournir tout un éventail de services, notamment accepter des demandes et planifier des rendez-vous.

D’après le recensement de 2011, 385 899 habitants du Costa Rica sont nés à l’étranger, représentant 9% de la population totale du pays. Les principaux pays d’origine sont le Nicaragua (75%), la Colombie, les Etats-Unis, le Panama et El Salvador. De nombreux migrants vivent dans des régions éloignées de San José, la capitale, et dans les districts de Los Chiles (27%) et de La Cruz (18%), au nord du pays et dans celui de Garabito (24%), sur la côte pacifique.

Malgré les progrès du Costa Rica pour faire avancer les bonnes pratiques et les mécanismes de développement visant à renforcer la protection des droits fondamentaux des populations migrantes, des problèmes demeurent pour répondre aux besoins multiples et complexes de groupes vulnérables spécifiques, tels que les indigènes, les migrants extracontinentaux et les migrants victimes d’exploitation et de traite.

On estime qu’entre 9000 et 12 000 indigènes Ngabe-Bugle, dont bon nombre voyagent sans papiers, migrent depuis le Panama pour un travail saisonnier dans les plantations de café au Costa Rica.

Le Costa Rica est également un pays d’origine pour plus de 124 000 migrants. La plupart d’entre eux résident aux Etats-Unis.

Migramóvil est en partie financé par les Etats-Unis dans le cadre d’un projet géré par l’OIM visant à renforcer la capacité de protection des personnes vulnérables en Mésoamérique.

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Sofia Salas
OIM Costa Rica
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