Thaïlande - Au cours des dernières décennies, la Thaïlande est devenue un noyau de migration régionale en Asie du Sud-Est, accueillant plus de 3,5 millions de migrants, dont une majorité de travailleurs originaires des pays voisins.

Bien qu’officiellement considérés comme des migrants temporaires, bon nombre vivent en Thaïlande depuis dix ans ou plus. Même si la plupart sont peu qualifiés et viennent de pays voisins comme le Cambodge, la République démocratique populaire lao et Myanmar, l’économie thaïlandaise relativement ouverte attire également des travailleurs très qualifiés originaires de nombreux pays du monde. En 2010, plus de 100 000 étrangers détenaient un permis de travail pour un emploi hautement qualifié.

Dans le numéro intitulé La Thaïlande à la croisée des chemins : défis et opportunités de la migration pour le développement, les auteurs Jerry Huguet, Aphichat Chamratrithirong et Claudia Natali étudient les deux approches de base de régularisation de la migration de main-d’œuvre dans le pays : les protocoles d’accord avec les pays voisins qui envoient de la main-d’œuvre et la vérification de la nationalité comme première étape pour la demande d’un permis de travail par les migrants qui étaient entrés illégalement.

Les auteurs concluent qu’en raison de son économie solide et croissante, la Thaïlande est bien positionnée pour tirer parti de la migration. Toutefois, ils ajoutent que pour exploiter tout le potentiel de la migration, il serait nécessaire d’introduire des politiques migratoires globales à long terme qui traitent des réalités auxquelles sont confrontés les migrants qui vivent en Thaïlande, dont plus d’un million ne sont pas enregistrés. De nombreux migrants en Thaïlande se heurtent à des obstacles pour trouver un emploi décent, pour avoir un accès aux soins de santé et pour exercer leurs droits civils.

Les dossiers sont publiés par l’OIM et l’Institut des politiques migratoires (MPI).

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Joe Lowry
OIM Bangkok
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