Communiqué
Global

La tempête tropicale Chantal teste la préparation aux ouragans en Haïti et met en avant la nécessité de mettre fin à la crise du déplacement

Haïti - La tempête tropicale Chantal, aujourd’hui terminée, a donné l’opportunité au gouvernement haïtien, à l’OIM et à ses partenaires de tester ses opérations de préparation en vue de la saison des ouragans qui approche dans les Caraïbes.

Mardi (09/07), un jour avant que la tempête ne soit sensée s’abattre sur l’île d’Hispaniola, l’OIM a mené à bien des activités de sensibilisation sur la préparation et les procédures d’urgence dans les camps de déplacés internes et dans d’autres zones vulnérables.

En aide au gouvernement haïtien, l’OIM a pris les mesures suivantes :

  • Rester en contact étroit avec son réseau de « comités de vigilance » pour la préparation aux catastrophes dans 22 des camps les plus à risque ;
  • Contacter par téléphone 75 autres camps par le biais de son centre d’appels ;
  • Distribuer des exemplaires de Chimen Lakay, la BD inventée par l’OIM qui cible les populations analphabètes en faisant passer des messages en lien avec les mesures de préparation, les protocoles d’évacuation et les dangers potentiels induits par les ouragans ;
  • Fournir une aide technique et logistique aux centres d’interventions d’urgence du gouvernement ;
  • Préparer des articles de secours à distribuer ;
  • Soutenir le gouvernement d’Haïti dans la préparation des abris d’évacuation d’urgence, en particulier s’agissant de l’accès à l’eau et à l’assainissement ;
  • Préparer, en collaboration avec le gouvernement, son plan d’évacuation de 2 000 déplacés internes vivant dans des zones d’extrême vulnérabilité.

« Il s’agissait là d’une bonne opportunité pour tester nos mesures de préparation pour le reste de la saison des ouragans. Indépendamment de ces mesures, la vulnérabilité environnementale du pays et le fait que 270 000 personnes vivent toujours dans des camps depuis le séisme de 2010, pourraient poser de graves problèmes en cas d’ouragan ou de forte tempête. Cette expérience, en plus de la tempête Isaac et de l’ouragan Sandy en 2012, met une fois de plus en avant la nécessité urgente de trouver des solutions de logement pour la population déplacée », déclare Gregoire Goodstein, chef de mission de l’OIM en Haïti.

Haïti reste l’un des pays des Caraïbes les plus exposés aux dégâts à chaque saison des ouragans. La déforestation massive ces 30 dernières années a exposé le pays à un risque extrême d’inondations et de glissements de terrain.

Les effets de la saison des ouragans de l’année dernière se font encore ressentir aujourd’hui. La tempête tropicale Isaac en août et l’ouragan Sandy en octobre ont fait plusieurs morts et provoqué d’importants dégâts aux maisons et aux cultures, dégâts à l’origine des pénuries de nourriture et de l’augmentation des prix, ainsi qu’à une forte hausse du nombre de cas de choléra.

Pour la saison 2013 des ouragans dans l’Atlantique, l’Administration océanique et atmosphérique nationale américaine (NOAA) prévoit un risque de 70% de voir se former entre 13 et 20 tempêtes nommées (vents de 60 km/h au moins), dont entre 7 et 11 pourraient se transformer en ouragans (vents de 120 km/h au moins). Sur ce nombre, entre 3 et 6 pourraient être des ouragans de forte catégorie (catégorie 3, 4 ou 5 ; vents de 180 km/h au moins).

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Brad Mellicker
OIM Haïti
Email : bmellicker@iom.int
Tel. +509 3702 4864