Communiqué
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La province d’Aceh ravagée par le tsunami organise son premier exercice de simulation aux catastrophes pour les personnes handicapées

Indonésie - Des centaines de personnes, y compris de nombreux survivants du tsunami de 2004 en Asie, ont participé, dimanche, à la première simulation indonésienne de réduction des risques de catastrophe pour les personnes vivant avec un handicap, dans la province d’Aceh, avec le soutien de l’OIM.

« C’est la première fois que je peux participer à ce type d’activité et c’est très utile au cas où nous aurions besoins d’être évacués dans le futur », a déclaré Delisa, 19 ans, étudiante universitaire dont la jambe gauche a été amputée au-dessous du genou en raison des blessures qu’elle a subies lorsque le tsunami a traversé son village.

La simulation a été élaborée sur la base des événements du 26 décembre : un puissant séisme suivi d’un tsunami dévastateur provoquant une destruction généralisée dans la capitale provinciale de Banda Aceh. Les premiers urgentistes, pompiers, l’Agence de réduction des risques de catastrophe de Banda Aceh (BPBD) et les habitants locaux ont tous participé pour aider les victimes blessées, y compris quelque 150 personnes vivant avec un handicap, à se mettre en lieu sûr dans une maison de trois étages construite à cet effet, accessible aux chaises roulantes.

« Les personnes ayant des besoins spéciaux sont relativement dépendantes de leur famille, de leurs compagnons et de la communauté pour survivre à des situations comme celles-ci parce qu’elles font face à des défis considérables indépendamment du fait de devoir s’évacuer toutes seules pendant la période de chaos qui fait suite à une catastrophe », a déclaré Mark Gretchell, chef de mission de l’OIM. « Il est encourageant de voir que les aspirations de ce groupe vivant avec un handicap sont entendues, donnant ainsi aux gens l’opportunité de comprendre leurs besoins et leurs limites, ce qui, nous l’espérons, permettra d’améliorer les règles, règlements et réponses en matière de réduction des risques de catastrophe.

L’OIM était active à Aceh avant le tsunami qui a coûté la vie à environ 230 000 personnes et blessé 500 000 autres, et était l’un des principaux partenaires du gouvernement dans les interventions d’urgence et la reconstruction de la province à l’extrême nord du pays.

Les efforts de réduction des risques de catastrophe de l’OIM à Aceh comblent les lacunes entre les efforts nationaux et locaux de réduction des risques grâce à une meilleure planification sectorielle et en créant des liens entre les organisations locales et les planificateurs d’interventions afin de créer un sentiment d’appartenance à la communauté.

L’Indonésie (250 millions d’habitants) chevauche la « Ceinture du feu du Pacifique » sismiquement active et est l’un des pays du monde les plus exposés aux catastrophes. Le week-end de simulation auquel ont participé près de 400 personnes, dont plus d’un tiers de personnes handicapées, était le 26ème exercice de réduction des risques de catastrophe à Aceh, issu du projet financé par l’USAID. En 2012-2014, les partenariats de l’OIM avec l’Agence nationale de réduction des risques, financés par l’Australie, étaient centrés sur la province peuplée de Java occidental (40 millions de personnes).

« Nous apprécions vraiment que l’OIM soutienne cette activité », a déclaré Sabri Arsyad, responsable de la prévention et de la préparation de la BPBD. « Cette simulation était nécessaire pour contribuer aux connaissances de la communauté et en particulier des habitants handicapés, de leurs famille et amis, pour que nous soyons tous mieux préparés s’il devait y avoir une nouvelle catastrophe dans la zone. »

Avant le début de la simulation, Delisa s’est assise calmement à côté de Syarifuddin, un homme non-voyant de 48 ans dont la famille a miraculeusement survécu au tsunami, malgré leur proximité du lieu de la catastrophe. Il se souvient très bien des événements de la journée et comprend le message que les formateurs à la réduction des risques de catastrophe souhaitent transmettre.

« Il nous disaient de ne pas paniquer », dit-il en secouant la tête avec ironie. « Nous n’étions pas prêts avant, c’est pourquoi la simulation était si importante. Nous sommes tous contents d’avoir eu la chance de participer et d’apprendre. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Paul Dillon, OIM Indonésie, Tel: +62 811 944 4612, Email: pdillon@iom.int