Communiqué
Global

La population des camps passe sous la barre du demi-million : l'optimisme grandit en Haïti

Le nombre total d'Haïtiens vivant dans des tentes et des abris
passe désormais sous la barre des 500 000, soit environ un
tiers de la population initialement déplacée par le
séisme de 2010.

Ce chiffre est atteint notamment grâce à la
création, par le gouvernement haïtien, de
l'Unité de Construction de Logements et de Bâtiments
Publics (UCLBP), qui commence à donner des résultats,
et grâce au rythme des relogements qui s'intensifie.

Un projet connu sous le non de « 16/6 » permet aux
personnes déplacées par le séisme vivant dans
6 espaces publics de rentrer dans l'une des 16 communautés
qui sont en cours de reconstruction. Il a été
lancé par le Président Michel Martelly l'année
dernière, et un comité directeur dirigé par le
gouvernement intensifie le rythme des reconstructions et des
relogements.

Au cours des deux dernières semaines, dans le cadre de ce
programme, quelque 200 familles ont quitté, de
manière permanente, le Champ-de-Mars, place historique en
face du Palais national en ruines. Dans les prochains mois, la
place retrouvera un usage public grâce au projet
financé par le Canada.

« Les espaces publics d'Haïti comme le Champ-de-Mars
ont besoin de retrouver leur splendeur », a
déclaré Patrick Rouzier, conseiller au logement du
Président Martelly. « Ce projet est centré sur
les besoins humanitaires immédiats de ceux qui vivent dans
des tentes et des abris sur la place depuis le séisme, en
les aidant à redémarrer leurs vies dans les
quartiers. Le projet est de bon augure pour revitaliser la
capitale, où le quotidien retourne à la normale.
»

La stratégie de relogement du gouvernement consiste
aujourd'hui à vider les espaces publics, tout en
déployant des efforts pour reconstruire les quartiers
détruits par le séisme. Plus largement, l'objectif
est d'amorcer un mouvement depuis les camps vers les
communautés en relançant l'économie locale et
en incitant les habitants à quitter les camps.

Toutefois, le départ des familles depuis les camps reste
un processus lent et difficile car la plupart des familles
nécessite une aide pour remonter la pente. Ces familles,
pour qui inscrire les enfants à l'école et trouver de
la nourriture est déjà une épreuve, sont
extrêmement pauvres. Grâce aux ressources permettant de
reloger les habitants des camps et d'aider à reconstruire
les quartiers ravagés par le séisme, une vague
d'optimisme s'empare de la population.

« Le gouvernement d'Haïti ouvre la voie à une
amélioration des conditions de vie et de la dignité
dans la capitale haïtienne », a déclaré
Luca Dall'Oglio, chef de mission de l'OIM en Haïti.

« Le Champ-de-Mars est aujourd'hui clairement moins
encombré et un sentiment d'optimisme s'empare de ceux qui se
préparent à quitter les camps, chose qui
n'était pas forcément évidente auparavant
», a-t-il ajouté.

Il reste aujourd'hui environ 491 000 individus, soit 120 791
familles, répartis dans 660 camps dans les zones
touchées par le séisme. Au plus fort de la crise du
déplacement en juillet 2010, on en dénombrait environ
1,5 million. En d'autres termes, quelque 67% de la population de
départ dans les camps ne vit plus sous des toiles de tente
et des bâches en plastique.

Les expulsions, en particulier par les propriétaires
privés, demeurent cependant un problème quotidien. Et
alors que la pression monte sur les familles pour qu'elles quittent
les terres privées, l'impatience croît au sein de la
population qui espère rentrer dans des quartiers
reconstruits et équipés d'infrastructures de
santé publique et de réseaux routiers
adéquats.

Le rythme des restaurations est lui-même limité par
les difficultés de la reconstruction des zones
ravagées de la capitale. Toutes ces opérations sont
menées à bien malgré les décombres, la
saleté et les bâtiments effondrés.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Leonard Doyle

OIM Haiti

Tel: + 509-37025066

E-mail "mailto:LDoyle@IOM.int">LDoyle@IOM.int