Communiqué
Global

La migration par le mariage : un important facteur de traite au Vietnam

Viet Nam - En parallèle de la première Journée mondiale de lutte contre la traite des personnes et avec l’aide financière du Koweït et le soutien du Ministère vietnamien de la sécurité publique, l’OIM au Vietnam a organisé, aujourd’hui, une conférence sur la négociation illégale de mariages internationaux à des fins de traite.

Plus de 18 000 citoyennes vietnamiennes migrent chaque année pour se marier, dont un nombre considérable font appel à des organisateurs illégaux. L’absence d’un véritable système d’enregistrement expose les femmes à l’abandon, à la violence et aux mauvais traitements, qui peuvent à leur tour mener à la dépression et au suicide.

La conférence de l’OIM s’inscrit dans les efforts du gouvernement visant à mettre en œuvre un Plan d’action national contre la traite (2011-2015) et aide à sensibiliser aux risques de la migration par le mariage.

« La conférence contribue de manière importante aux efforts actuellement déployés par le Vietnam pour lutter contre la traite des personnes sous toutes ses formes », a déclaré Nguyen Trang, responsable de l’antenne de l’OIM Ho Chi Minh Ville.

« L’exploitation et la traite par le mariage international sont une tendance inquiétante qui prend de l’ampleur. Ces débats sont importants pour renforcer l’identification et la prévention de la traite par le biais de cette voie, et pour améliorer la protection des groupes vulnérables », a t-elle ajouté.

La traite des personnes est un crime odieux qui, malgré les actions entreprises par les autorités, demeure assez fréquent au Vietnam. Le pays est un pays d’origine majeur pour les futures mariées migrantes. Les femmes vietnamiennes sont en effet le deuxième plus grand groupe d’épouses immigrantes en République de Corée et à Taïwan.

La Chine est également un pays de destination majeur, notamment en raison du déséquilibre hommes/femmes provoqué par la préférence pour les garçons dans les zones rurales du pays et par les avortements sélectifs dans le passé qui ont donné lieu à une présence bien plus élevée d’hommes en âge de se marier.

D’après le gouvernement, au premier semestre 2013, dans la province de Kien Giang au sud du Vietnam, 13 des 15 unités administratives ont montré que plus d’un millier de femmes avaient épousé des étrangers mais seuls 17% des mariages étaient correctement enregistrés.

La conférence d’aujourd’hui à My Tho, dans la province de Tien Giang, a attiré plus de 100 participants, notamment des représentants de la police, des garde-frontières, du Ministère du travail, des invalides et des affaires sociales, du Ministère de la justice, et de l’Union des femmes, ainsi que des membres de la communauté internationale, notamment du Consulat-général des Etats-Unis à Ho Chi Minh Ville et de l’ONG Alliance Anti-Traffic.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Nguyen Trang
OIM Ho Chi Minh Ville
Email : tnuguyen@iom.int