Communiqué
Global

La Guinée réinstaure les contrôles médicaux aux frontières afin de réduire les risques de propagation d’Ebola

Guinée - Suite à la confirmation d’un nouveau cas d’Ebola déclaré en Sierra Leone le 12 janvier et d’un autre cas le 20 janvier, l’OIM et ses partenaires réinstaurent les contrôles médicaux aux frontières entre la Guinée et la Sierra Leone et renforcent leur capacité de surveillance dans la Préfecture de Forécariah, zone frontalière la plus proche de l’épidémie.

A la demande du Centre national guinéen des opérations d’urgence et du Ministère de la santé, l’OIM a immédiatement renforcé les contrôles médicaux au point d’entrée de Pamelap, seul poste de contrôle encore en opération depuis que la Guinée a déclaré l’éradication d’Ebola. 

L’OIM a également rétabli la coopération opérationnelle transfrontalière entre Forécariah (Guinée) et Kambia (Sierra Leone) afin de partager des informations clés sur les cas et sur leurs contacts, de renforcer la synergie des stratégies mises en œuvre des deux côtés de la frontière, et de réactiver les points de contrôle médical aux points d’entrée majeurs le long des frontières entre la Guinée et la Sierra Leone.

« L’OIM et ses partenaires ont commencé par renforcer le principal point d’entrée de Pamelap et d’ici la fin du mois, les bénévoles communautaires seront déployés pour dispenser des examens médicaux dans 48 points d’entrée majeurs, officiels ou non, où une vingtaine de personnes traverse chaque jour », a déclaré Kabla Amihere, chef de mission de l’OIM en Guinée.

Cette mesure viendra compléter la mise en œuvre d’une surveillance communautaire dans le cadre des efforts de renforcement de la surveillance de la santé post-Ebola.

« Le gouvernement guinéen déploie désormais sa troisième phase de la réponse Ebola, qui suppose notamment de sensibiliser les communautés à être plus vigilantes afin de prévenir toute résurgence de l’épidémie et de les faire participer à la surveillance communautaire », ajoute Kabla Amihere.

D’ici le 27 janvier, tous les superviseurs du contrôle de la santé de l’OIM, de l’ACF, du CU, de la FICR et du GRC, accompagnés de 122 bénévoles, seront formés, équipés et déployés aux points d’entrée désignés.

Les bénévoles bénéficieront du soutien des professionnels de santé communautaires qui suivent actuellement une formation et qui sont déployés par les mêmes partenaires à Forécariah, et seront tous chargés d’identifier et de transmettre les alertes à l’unité de surveillance.

Avec le soutien du Bureau américain de l’aide en cas de catastrophe à l’étranger, le Centre américain pour le contrôle des maladies, le Japon et la Belgique, l’OIM en Guinée fournit un soutien logistique au gouvernement guinéen grâce au programme préfectoral/national de coordination d’urgence.

L’OIM mène aussi à bien des activités visant renforcer les mécanismes de contrôle aux frontières par le biais d’un programme de gestion des frontières et de la mobilité et d’autres activités de mobilisation communautaire dans les villages clés, afin de mettre en application la surveillance épidémiologique pour la détection précoce d’Ebola et d’autres maladies potentiellement épidémiques dans les zones frontalières et maritimes.

D’après les dernières informations du Bureau national de la coordination, 3 804 cas confirmés, probables et suspectés d’Ebola ont été recensés en Guinée depuis le début de l’épidémie. Sur ce nombre, 2 536 malades ont trouvé la mort, soit un taux de mortalité de 66,7%.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lola Simonet, OIM Guinée, Tel.: +224 625259494, Email: lsimonet@iom.int.