Communiqué
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La France soutient l’aide psychosociale de l'OIM aux déplacés internes dans le nord-est du Nigéria

Nigeria - L’ambassade de France au Nigéria et l’OIM au Nigéria ont signé un accord pour un projet de neuf mois visant à apporter un soutien psychosocial aux personnes touchées par le conflit AU nord-est du pays. Les États ciblés sont ceux comptant le plus grand nombre de déplacés : Adamawa et Borno.

Le projet est destiné à renforcer les interventions psychosociales et l’aide pour les personnes touchées par la crise humanitaire qui a éclaté au Nigéria en raison de l’insurrection de Boko Haram, en particulier dans le Nord-Est.

Il a aussi pour but de prévenir les violences sexuelles et sexistes grâce au développement de pratiques favorisant l’égalité entre les sexes, le respect et la tolérance de la diversité des genres dans les camps de déplacés et les communautés d’accueil. 

Enira Krdzalic, chef de mission de l’OIM au Nigéria a remercié la France pour sa contribution. Elle a cependant souligné les grandes difficultés humanitaires au Nord-Est. Elle a demandé á déployer davantage de ressources, faisant remarquer qu’en plus de l’aide psychosociale, l’OIM doit aussi fournir des abris et des articles d’aide non alimentaire.

Le projet de soutien psychosocial sera destiné à au moins 25 dirigeants de camps de l’Agence nationale nigériane de la gestion de l’urgence (NEMA) / l’Agence de l’État pour la gestion de l’urgence (SEMA) et à 10 200 déplacés internes vivant dans des camps et dans des communautés d’accueil (6 000 femmes, 3 000 enfants, 1 000 hommes). Il a été élaboré sur la base de projets psychosociaux précédents de l’année 2015, financés par le Bureau d’aide en cas de catastrophe à l’étranger (OFDA), la France, l’Allemagne et le Fonds central des Nations Unies pour les interventions d’urgence (CERF).

Cette semaine, lors du Sommet humanitaire mondial qui s’est tenu à Istanbul, Stephen O’Brien, coordinateur humanitaire des Nations Unies, a décrit la crise de la région du Lac Tchad comme « la plus sous-documentée, la plus sous-financée et la moins prise en compte des grandes crises auxquelles nous faisons face ».Yves Daccord, Directeur général du CICR a fait remarquer que « l’écart entre l’intervention humanitaire et ce qui devrait être fait dans la région est peut-être le plus grand écart existant actuellement ».

L’OIM dispose de neuf bureaux et antennes dans la région : au Nigéria (Abuja, Maiduguri, Yola et Bauchi), au Niger (Diffa et Zinder), au Cameroun (Maroua) et au Tchad (Ndjamena et Baga Sola), avec au total 295 employés.

Elle codirige les groupes consacrés aux abris d’urgence, aux articles non alimentaires et à la gestion et coordination des camps au Nigéria, au Niger et au Tchad et entretient une étroite collaboration avec les gouvernements nationaux pour suivre les flux migratoires grâce à la matrice de suivi des déplacements (DTM) au Nigéria, au Cameroun et au Tchad.

Le financement de l’OFDA de l’Agence américaine pour le développement international, du Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM), du service á l'aide humanitaire de la Commission européenne (ECHO), du CERF, de l’Union européenne, de l’Italie, de la France et du Japon ont permis à l’OIM d’aider plus de 460 000 personnes dans la région depuis le début de la crise en 2014. Il manque toutefois quelque 25 millions de dollars pour financer les programmes humanitaires de l’OIM dans la région du Lac Tchad en 2016.

​Pour plus d’informations, veuillez contacter Ikechukwu Hillarion Attah,de l’OIM à Abuja. Tél :+234 (0) 8140671127 (professionnel); +234 (0) 8036452973 (portable). Email : iattah@iom.int  ou Enira Krdzalic, Tél : + 0093794100526, Email : ekrdzalic@iom.int