Communiqué
Global

La distribution de l’aide en dehors de Dili débute aujourd’hui dans un climat politique tendu

Les camions de l’OIM transportant 37
tonnes de riz provenant des réserves du gouvernement
timorais devraient quitter Dili aujourd’hui pour la zone
d’Emera, dans l’ouest du pays. Il s’agit
là de la première phase de la distribution de rations
alimentaires d’un mois aux 78 000 déplacés et
à leurs communautés d’accueil dans les 12
districts situés autour de la capitale.

Toutefois, les distributions prévues
dans l’ouest du pays, à Ermera, Manatuto et Liquisa,
ainsi qu’à Bacau, dans l’est du pays, pourraient
être retardées par les manifestations
anti-gouvernementales prévues à Dili. La
première de ces manifestations, qui devraient se prolonger
jusqu’à la fin du mois, aura lieu aujourd’hui
aux abords d’un palais présidentiel placé sous
haute surveillance.

Les pénuries alimentaires engendrent
une inquiétude grandissante auprès des familles
déplacées et leurs hôtes qui pourraient
souffrir de malnutrition. « Une famille de dix personnes
pourrait tout à coup se retrouver avec dix bouches de plus
à nourrir pour des semaines, voire des mois. Alors que
l’économie timoraise est au point mort, seule une aide
extérieure pourrait soulager ces familles »
déclare Luiz Vieira, chef de mission pour l’OIM
à Dili.

Le gouvernement timorais a demandé
à l’OIM d’assurer cette semaine la distribution
d’une seconde ration de riz pour deux semaines aux 67 000
déplacés de Dili, répartis sur 55 camps.
Chaque ration équivaut à 2 kg de riz par personne et
par semaine. Dans le même temps, le Programme alimentaire
mondial (PAM) fournira de l’huile, du sucre et un
mélange de maïs et de soja.

L’OIM devrait par ailleurs acheminer par
ferry 41 tonnes de riz sur l’île d’Atauro.
Près de 1 300 personnes ont fui Dili pour se rendre sur
Atauro et la distribution de nourriture pour deux semaines sera
destinée aussi bien aux personnes déplacées
qu’aux 9 000 habitants de l’île.

D’autres agences humanitaires comme le
PAM, le HCR, l’UNDESA, Oxfam, le Catholic Relief Services
(CRS), CARE et l’ONG locale Belun enverront par ce même
ferry, attendu demain, de la nourriture, des tentes, des
bâches, des moustiquaires, des couvertures, des kits
médicaux ainsi que cinq véhicules pour faciliter la
distribution de l’aide.

Près de Dili, à
l’aéroport de Comoro, où l’OIM assume la
gestion du camp de déplacés, en partenariat avec les
ONG AustCare et Rede Feto, peu de signes indiquent que les familles
envisagent de rentrer chez elles, et ce en dépit d’une
apparente diminution des violences.

Le camp de Comoro accueille actuellement
près de 4 000 déplacés abrités dans 450
tentes fournies par le HCR. Ces personnes continuent de quitter le
camp pendant la journée pour rentrer chaque soir, soit par
peur, soit parce que leurs maisons ont été
incendiées. Les troupes australiennes sécurisent
actuellement l’aéroport voisin.

« Les gens commencent à parler
d’un retour au calme. Toutefois, avec une force de maintien
de la paix internationale composée de près de 2 000
hommes lourdement armés patrouillant nuit et jour dans les
rues, à pieds ou dans des véhicules blindés,
la situation est loin d’être revenue à la
normale » a observé Anton Boshoff, responsable de la
sécurité des Nations Unies.

L’OIM aide le gouvernement du
Timor-Leste à coordonner la logistique de la distribution de
nourriture et de matériel aux personnes
déplacées et aux communautés d’accueil
à travers le pays. L’OIM aide par ailleurs le
gouvernement timorais à coordonner et gérer les camps
de déplacés, définir les besoins et fournir
des abris ainsi que du matériel de première
nécessité.

Pour plus d’informations, veuillez
contacter :

Chris Lom

IOM Dili

Tel. +670 723 1576

Email : "mailto:clom@iom.int" target="_blank" title="">clom@iom.int