Communiqué
Global

La DGA de l’OIM s’exprime sur la migration et le développement à l’occasion des « Journées européennes du développement »

Belgique - La Directeur générale adjointe de l’OIM, Laura Thompson, a participé hier, 4 juin, à un panel de haut niveau intitulé « Faire de la migration un moteur pour le développement » lors de la deuxième journée de la 9ème édition annuelle des « Journées européennes du développement » (JED) à Bruxelles.

L’Ambassadeur Thompson a salué l’attention portée par les JED à la migration et au développement cette année et les a présentées comme un excellent forum pour faire avancer le débat au-delà de l’impact financier de la migration et des rapatriements de fonds. « Nous devons réfléchir plus largement à l’impact de la migration sur les idées, les connaissances, les attitudes, les comportements et les identités pour le développement social et humain », a t-elle fait remarquer.

Les membres du panel ont débattu du rôle que jouent les migrants dans la promotion du développement et dans la réduction de la pauvreté dans leur pays d’origine, ainsi que de leurs nombreuses contributions dans les pays de destination.

Le panel de haut niveau était composé de Matthias Ruete, DG du Directorat-général pour la migration et les affaires intérieures de la Commission européenne ; Dilip Ratha, responsable de Global Knowledge, Partnership on Migration and Development, du Groupe de la Banque mondiale ; Imelda Nicolas, Présidente de la Commission sur les Philippins à l’étranger (CFO) ; Gibril Faal, Directeur par intérim de la Plateforme de développement Afrique-Europe ; et Birwe Habmo, « futur dirigeant ». Le panel, organisé par la Commission européenne, a été modéré par Paul Hackett d’Euronews.

« Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui les migrants contribuent de manière significative au développement des pays où ils vivent », a fait remarquer l’Ambassadeur Thompson. « Les migrants soutiennent l’innovation et la recherche, apportent des idées nouvelles et encouragent l’investissement, les liens culturels et commerciaux. Mais c’est seulement lorsque les migrants sont en sécurité, bien intégrés, en bonne santé et que leurs droits sont protégés, qu’ils peuvent contribuer pleinement et devenir des acteurs du développement. »

Aux JED, l’OIM a également montré les liens entre la migration et les changements environnementaux en présentant les premières conclusions de son projet de recherche « MECLEP », financé par l’Union européenne (UE), lors d’un débat.

Le projet de trois ans intitulé « Migration, environnement et changement climatique : données à l’usage des politiques », vise actuellement à contribuer à la base de connaissances mondiales sur le lien entre la migration et les changements environnementaux, notamment les changements climatiques, afin de répondre au besoin croissant d’éléments de preuve scientifiques et d’analyses poussées pour les responsables politiques.

Le MECLEP fournit des éléments sur la migration en tant que stratégie d’adaptation, et montre comment le déplacement peut favoriser le potentiel de développement humain dans six pays pilotes : la République dominicaine, Haïti, le Kenya, Maurice, la Papouasie Nouvelle-Guinée et le Vietnam.

La recherche dans ces pays pilotes montre que des projets de réinstallation ont été menés à bien par les autorités locales en raison des changements dans l’environnement et que les déplacements liés à l’environnement sont principalement internes.

Le Dr. Frank Laczko, responsable de la Division de l’OIM sur la recherche migratoire, a participé à ce débat, aux côtés de Jonah Auka, haut responsable chargé de l’adaptation de l’Etat indépendant de Papouasie Nouvelle-Guinée, et d’Agata Sobiech, chargée du programme du Directorat-général de la Commission européenne pour la coopération et le développement (DG DEVCO). Le débat, co-organisé avec la DG DEVCO, a été modéré par Alex Randall de la Coalition britannique sur le changement climatique et la migration.

« Parmi les impacts remarquables que ce projet en cours a déjà eu est celui qu’Haïti, durement touché par les changements environnementaux et les catastrophes naturelles, est devenu le premier pays d’Amérique centrale et des Caraïbes à intégrer le lien entre l’environnement et la migration interne dans son projet de politique migratoire », a déclaré le Dr. Laczko.

Les JED sont le principal événement de l’UE d’une année qualifiée d’ « année européenne du développement ».  Ce forum annuel attire 7 000 participants de plus de 140 pays, représentant 1 200 organisations dans les domaines de la coopération au développement, des droits de l’homme et de l’aide humanitaire.

Pour plus d’informations sur le panel de haut niveau, rendez-vous sur : https://eudevdays.eu/topics/migration-development-making-migration-driver-development.

Pour plus d’informations sur le débat « Migration, environnement et changement climatique : données à l’usage des politiques », veuillez vous rendre sur : https://eudevdays.eu/topics/migration-environment-and-climate-change-evidence-policy
Pour plus d’informations sur le MECLEP: http://environmentalmigration.iom.int

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ryan Schroeder, Bureau régional de l’OIM à Bruxelles, Email: rschroeder@iom.int - Tel. +32 2 287 7116.