Communiqué
Global

La crise en Côte-d'Ivoire déplace près de 82 000 personnes dans la région

Près de 82 000 personnes ont été
déplacées à l'intérieur ou à
l'extérieur du pays depuis le début de la crise bien
qu'il soit très probable que ce chiffre soit en
réalité plus élevé.

Dans le cadre d'efforts de l'OIM visant à suivre les
mouvements de population causés par l'impasse politique et
la violence en Afrique de l'Ouest, afin de garantir que les
personnes dans le besoin reçoivent l'aide escomptée,
l'Organisation a jusqu'ici recueilli des informations concernant
près de 82 000 personnes qui ont été
déplacées à l'intérieur même du
pays ou qui ont traversé la frontière vers l'un des
cinq pays voisins de la Côte-d'Ivoire.

L'OIM, le HCR, le FNUAP, le PNUD, Caritas et la Croix-Rouge
ivoirienne ont enregistré environ 42 000 personnes à
ce jour, à l'ouest du pays, en particulier à
Duékoué, Danané et Man.

Environ 34 500 autres réfugiés ivoiriens sont
actuellement dans des camps au Libéria.

L'autre zone de déplacement considérable est le
Mali. Des évaluations conduites par l'OIM et les
autorités de la protection civile au Mali à la
frontière avec la Côte-d'Ivoire ont
révélé qu'un minimum de 2 585 personnes a
traversé la frontière ces dernières semaines.
1 587 personnes étaient des ressortissants maliens
retournant dans leurs villes et villages d'origine. Les Maliens
représentent la deuxième plus importante
communauté de migrants en Côte-d'Ivoire.

Le reste est composé de réfugiés ivoiriens
et de ressortissants originaires de 10 pays d'Afrique de l'Ouest.
L'OIM œuvre actuellement pour la fourniture d'une aide
à l'accueil, au transport et à la
réintégration des Maliens de retour et des
ressortissants de pays tiers désormais bloqués dans
le pays.

Dans le même temps, près de 1 800 migrants
guinéens ont traversé la frontière depuis la
Côte-d'Ivoire ces dernières semaines, ce qui
crée des tensions au sein des communautés d'accueil
dans les zones frontalières de Beyla et de Sinko. L'OIM, qui
tente de trouver des solutions pour fournir une aide à la
réintégration de plus de 600 Guinéens de
retour, a en outre aidé 210 des 672 réfugiés
ivoiriens enregistrés en leur fournissant une aide
médicale et au relogement depuis la frontière vers le
camp de réfugiés de Kouankan 2.

Au Ghana, l'OIM en collaboration avec les Nations Unies et les
partenaires du gouvernement, a conduit plusieurs missions
d'évaluation dans les zones frontalières. Les
mouvements y sont moins intenses. Le HCR a enregistré 78
réfugiés ivoiriens alors que l'OIM et l'Ambassadeur
guinéen à Accra ont aidé environ 30
Guinéens qui avaient traversé la frontière
depuis la Côte-d'Ivoire pour rentrer chez eux.

D'après le HCR, quelques réfugiés ivoiriens
ont également été enregistrés au
Burkina Faso et dans des pays qui n'ont pas de frontière
avec la Côte-d'Ivoire tels que le Niger, le Bénin et
le Togo.

« Plus la crise dure, plus le mouvement de population de
masse est susceptible de se produire. Nous ne parlons pas seulement
du déplacement des réfugiés ivoiriens mais
également des migrants. La Côte-d'Ivoire accueille
plus de deux millions de migrants originaires de nombreux pays, en
particulier des pays voisins. L'expérience du passé
nous rappelle que nous devons être prêts à faire
face à une nouvelle crise migratoire dans la région
», explique Eugenio Ambrosi, envoyé spécial du
Directeur général de l'OIM en Côte-d'Ivoire et
dans les pays voisins.

Dans le même temps, le personnel de l'OIM à l'ouest
de la Côte-d'Ivoire vient de participer à une rapide
évaluation des besoins parmi les déplacés
internes dans la région et des évaluations
supplémentaires devraient être menées au sud,
au centre et à l'ouest du pays à partir de la semaine
prochaine.

A Duékoué, où l'augmentation du nombre de
déplacés internes crée des tensions dans les
communautés d'accueil, des missions principalement
catholiques et protestantes, les débats entre les experts de
gestion des camps de l'OIM et les représentants des
communautés déplacées guideront l'action
humanitaire à venir dans la ville.

Certaines communautés déplacées ont
exprimé leur souhait de rentrer dans leurs villages
d'origine mais ont expliqué qu'ils avaient besoin de
nourriture et d'aide non alimentaire pendant quelques mois
après le pillage de leurs logements et de leurs biens.

Pour ceux qui souhaitent rester à Duékoué,
d'autres possibilités sont en cours de débat avec les
autorités locales. Ces possibilités comprennent
l'identification d'un site alternatif pour loger les
déplacés internes et aider toute famille accueillant
des personnes déplacées. L'OIM, qui aide les
déplacés internes depuis plusieurs années dans
un camp de Guiglo, œuvre parallèlement pour
l'amélioration des infrastructures et la gestion des deux
principaux sites de déplacés à
Duékoué, au sein des missions catholiques et
protestantes.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jemini Pandya

OIM Geneva

Tel: + 41 22 717 94 86

       + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int

ou

Jean-Philippe Chauzy

Tel: + 41 22 717 9361

       + 41 79 285 4366

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int