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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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La course contre la montre pour prévenir une catastrophe humanitaire en Afghanistan
Déclaration d'António Vitorino, Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations
Kaboul - Le conflit et l'insécurité, la pauvreté extrême aggravée par une économie en chute libre, la grave sécheresse et la pandémie de COVID-19 ont poussé l'Afghanistan au bord de l'effondrement.
Je quitte le pays après une visite de deux jours, extrêmement impressionné par le travail accompli par les acteurs humanitaires et la résilience du peuple afghan face à d'immenses difficultés.
Je suis cependant profondément inquiet pour l'avenir : à l'approche de l'hiver rigoureux, il existe un risque réel que la détérioration de la situation humanitaire fasse croître les déplacements, la vulnérabilité et la souffrance, et que les modestes avancées sociales et de développement des deux dernières décennies soient perdues.
Cinq millions et demi de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, soit à peu près la population de la Finlande, dont plus de 670 000 ont été contraintes de quitter leur foyer depuis le début de l'année, 60 pour cent d'entre elles étant des enfants. Une aide et un soutien sont nécessaires pour les populations mobiles, notamment les déplacés internes, les migrants de retour et les communautés d'accueil mal desservies.
Nous sommes en effet engagés dans une course contre la montre, comme l'a souligné le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, pour aider ces personnes à se préparer pour l'hiver. Nous faisons du « porte-à-porte » pour voir ce qui est nécessaire et nous fournissons des abris, des couvertures, des vêtements chauds et des espèces pour le carburant et le chauffage. Nous prévoyons d'étendre l'aide permettant d’affronter l’hiver à toutes les provinces du pays pour atteindre 200 000 personnes dans le besoin.
Plus de la moitié de la population a du mal à se nourrir, la malnutrition atteint des niveaux dramatiques, en particulier pour de nombreux enfants, et plus de 80 pour cent des personnes que nous avons interrogées disent avoir perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance. Des millions de personnes vivent dans des abris inadéquats avec un accès limité aux services de base, notamment aux installations sanitaires et aux soins de santé.
L'augmentation des retours dans le pays a aggravé les difficultés. Plus d'un million d'Afghans sont rentrés d'Iran et du Pakistan cette année, tandis que d'autres tentent de quitter le pays. La majorité d'entre eux ont été expulsés et sont rentrés en Afghanistan souvent démunis et brisés, ayant besoin d'un soutien sanitaire, de nourriture et de repos. La tâche du regroupement familial et de la réintégration dans les communautés - surtout pour ceux qui sont en Iran ou au Pakistan depuis des années - est extrêmement difficile compte tenu des niveaux élevés de chômage et d'insécurité alimentaire.
Les changements climatiques ont également durement touché l'Afghanistan et ont largement contribué aux déplacements internes. Nous estimons qu'environ 70 pour cent de la population a été touchée par la sécheresse et les inondations. Les mauvaises récoltes sont une réalité, et un effondrement économique serait dévastateur.
Je suis convaincu que des mesures globales et inclusives sont le meilleur moyen de protéger et de promouvoir les moyens de subsistance - en particulier ceux des femmes afghanes - et de garantir l'accès aux services essentiels pour les communautés touchées par le conflit dans tout le pays.
Tandis que l'action internationale s'intensifie pour répondre aux besoins humanitaires urgents, je pense qu'il est également essentiel de soutenir les moyens de subsistance durables et de travailler avec le peuple afghan pour réduire son risque et sa vulnérabilité aux changements climatiques, aux conflits et aux autres catastrophes, comme nous le faisons depuis des décennies. Cela peut se faire par le biais d'initiatives ciblées visant à promouvoir la résilience et l'adaptabilité. L'OIM met déjà en œuvre des programmes de réduction des risques, de transition et de relèvement rapide à travers l'Afghanistan, y compris des travaux d'infrastructure essentiels pour protéger les communautés des inondations et pour favoriser la productivité des terres agricoles.
Plus important encore, toutes les interventions, l'aide et le soutien doivent inclure et autonomiser les femmes et les filles qui sont indispensables à l'avenir de l'Afghanistan. Le pays aura du mal à atteindre la paix, la stabilité et le développement sans leur participation et leur contribution actives. L'ensemble de la population afghane, y compris les femmes, les hommes, les garçons et les filles de tous les groupes ethniques, doit rester pleinement représentée et capable de participer de manière significative à la vie quotidienne de ses communautés et de son pays.
L'OIM s'engage à rester et à agir en toute solidarité avec le peuple afghan. Nous pouvons et devons faire plus, mais il faudra l'attention soutenue et la générosité de la communauté internationale pour tirer parti de la force du peuple et éviter une catastrophe humanitaire dont les retombées pourraient se répercuter sur plusieurs régions et générations.
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Publié sur Euronews
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