Communiqué
Global

La coopération bilatérale entre la Côte-d’Ivoire et la Tunisie est centrée sur la lutte contre la traite des personnes

Des femmes participant à un groupe de discussion sur la féminisation de la migration en Côte-d’Ivoire. Photo : OIM

Abidjan  – D’après les chiffres officiels, le nombre de victimes de traite originaires de Côte-d’Ivoire en Tunisie a augmenté de manière considérable depuis 2012.

Entre janvier 2012 et octobre 2019, 85 pour cent des 823 victimes de traite identifiées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans ce pays d’Afrique du Nord étaient des Ivoiriens. La plupart des 575 victimes ivoiriennes - principalement des femmes (dont trois mineurs) - étaient en situation de servitude domestique dans les villes tunisiennes de Sfax, de Tunis, de Sousse et de Gabes.

Pour renforcer la coopération bilatérale et les partenariats entre les deux pays dans la lutte contre la traite des personnes, l’OIM a réalisé une étude du 28 octobre au 2 novembre, en Côte-d’Ivoire, qui comprenait un atelier d’échange auquel ont participé 40 experts des autorités de la lutte contre la traite dans les deux pays.

La Côte-d’Ivoire est l’un des principaux pays d’origine pour les migrants qui empruntent l’itinéraire de la Méditerranée centrale avec 23 000 arrivées en Italie par la mer depuis 2016. La Tunisie est souvent la première étape du processus de migration irrégulière, en raison du régime de visa spécial mis en place entre les deux pays, qui permet aux ressortissants ivoiriens de séjourner dans le pays légalement sans visa pour une durée de 90 jours maximum.

L’objectif de l’atelier d’Abidjan était de favoriser le dialogue et de promouvoir l’établissement de mécanismes opérationnels pour une collaboration efficace en matière de prévention, de protection, de poursuites et de partenariats dans le domaine de la traite des personnes.

La visite illustre « l’engagement de l’OIM à renforcer la coopération entre la Côte-d’Ivoire et la Tunisie en établissant des mécanismes concrets de coopération opérationnelle », a déclaré Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte-d’Ivoire.

Les victimes identifiées par l’OIM sont orientées vers l’Autorité nationale de lutte contre la traite (INLCTP) à Tunis pour une protection et une aide directe. En 2018, 213 victimes ont été orientées vers l’INLCTP par l’OIM en Tunisie, et 332 en 2019.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte-d’Ivoire, mschramm@iom.int ou Florence Kim, Bureau régional de l’OIM à Dakar, Tel. +221786206213, email : fkim@iom.int