Communiqué
Global

La capacité d’accueil de migrants de la Serbie s’épuise tandis que les migrants affluent et que les conditions météorologiques se dégradent

Suisse - L’itinéraire migratoire des Balkans occidentaux est peut-être en grande partie fermé mais le nombre de migrants bloqués en Serbie continue de croître. Les derniers chiffres font état de 7 500 migrants bloqués dans le pays, dans l’incapacité de rejoindre l’Union européenne (UE).

Les conditions hivernales exécrables qui se propagent à travers l’Europe centrale s’ajoutent à leur calvaire. Le gouvernement serbe met à disposition des centres d’accueil où l’OIM  travaille avec les responsables du gouvernement. Au cours des trois derniers mois, quatre centres de ce type ont été établis, dont le plus récent à Divljana, près de la ville de Nis, au sud du pays.

Au total, près de 6 000 migrants sont actuellement hébergés dans cinq centres d’asile et onze centres d’accueil/de transit. Les équipes de l’OIM sont sur place au quotidien, aidant le gouvernement à gérer les centres et fournissant un transport et des informations indispensables aux migrants.

Peter Van der Auweraert, coordinateur sous régional de l’OIM pour les Balkans occidentaux, a fait remarquer : « la Serbie mérite d’être félicitée pour la manière dont elle répond à cette crise, grâce au peu d’aide financière précieuse de la communauté internationale. »

Le nouveau centre d’accueil de 150 lits à Divljana est installé dans un bâtiment permanent solide, tout comme les autres centres à travers le pays. Ils disposent tous de chauffage suffisant et d’autres installations pour protéger les migrants de l’hiver et les héberger jusqu’à ce qu’une solution à leur situation soit trouvée.

D’après les nouvelles de ces derniers jours, un groupe de 1 500 migrants vivrait dans des conditions déplorables dans un dépôt abandonné au centre de Belgrade. Malgré les tentatives quotidiennes des autorités locales, de l’OIM, du HCR et des partenaires, pour les convaincre de rejoindre des hébergements adéquats, peu ont choisi de se déplacer.

Certains militants conseillent aux migrants d’attendre pour attirer l’attention sur eux, en affirmant que partir anéantirait leurs chances d’être acceptés dans l’UE. Peter Van der Auweraert n’est pas d’accord.

« Ce n’est clairement pas dans le meilleur intérêt des migrants, surtout au vu des conditions météorologiques qui tournent au cauchemar. En réalité, la majorité des migrants vivant dans le froid glacial à Belgrade ne parviendront jamais à entrer dans l’UE et même si c’est le cas, très peu obtiendront une autorisation de séjour », a t-il déclaré.

« Il est essentiel de promouvoir d’autres solutions, notamment le retour volontaire vers les pays d’origine pour ceux qui n’ont pas besoin d’une protection internationale et qui peuvent rentrer. Ils doivent en même temps être informés de toutes leurs possibilités, y compris celle de rejoindre des abris qui offrent une protection, parfois vitale, contre cette météo exécrable », a t-il ajouté.

Les équipes d’aide au retour volontaire rendent visite aux migrants dans des hébergements officiels pour les informer sur le retour chez eux si c’est ce qu’ils choisissent. En 2016, entre mars et décembre, 101 migrants qui ne nécessitaient pas une protection internationale ont choisi de rentrer dans leur pays d’origine et ont reçu une aide de l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Peter van der Auweraert, siège de l’OIM, Tel: +41798336424, Email: pvanderauweraert@iom.int