Guinea - Lorsque deux nouveaux cas d’Ebola ont été confirmés à Koropara, dans la région guinéenne isolée de Nzérékoré le 16 mars, le personnel de l’OIM sur le terrain est intervenue rapidement en établissant deux postes de dépistage aux points d’entrée et de sortie du village dans le cadre du Mécanisme de réponse rapide guinéen.

Pendant les jours qui ont suivi, à la demande du gouvernement de Guinée et de la Coordination nationale pour la lutte contre Ebola (CNLE), l’OIM a participé activement au lancement d’un « cercle de confinement léger » de Koropara afin d’identifier et de suivre les personnes ayant été en contact avec les cas d’Ebola.

« L’établissement rapide des mesures de confinement à Koropara a été rendu possible grâce à la coopération étroite des autorités locales et du personnel de l’OIM qui travaillait avec le personnel de sécurité et de santé dans la région en vue de renforcer les mécanismes de préparation, depuis que la Guinée a été officiellement déclarée exempte de transmission du virus Ebola fin décembre 2015 », a expliqué Kabla Amihere, chef de mission de l’OIM en Guinée.

Avec le soutien logistique de l’OIM, la CNLE a placé Koropara dans un « cercle de confinement léger », qui suppose uniquement le dépistage et l’enregistrement des habitants à l’entrée et à la sortie de Koropara pendant 21 jours, période d’incubation maximale du virus.

« Vingt-et-un fonctionnaires de l’OIM participent actuellement au « confinement léger » en dépistant les habitants à trois points de contrôle à Koropara et dans la banlieue voisine de Koroh. Ils dormiront tous à Koropara pendant cette période, en travaillent en collaboration étroite avec 21 bénévoles locaux qu’ils ont formés et équipés », a ajouté Kabla Amihere.

Koroh a été incluse dans la zone d’opération de surveillance actuelle lorsque des membres de l’équipe d’information de l’OIM l’a identifiée comme point de vulnérabilité épidémiologique. Depuis cette nouvelle épidémie, l’OIM a réalisé 17 cartes pour aider la CNLE et ses partenaires à développer sa stratégie de réponse.

Au 31 mars, il a été confirmé que huit personnes sont décédées du virus Ebola dans la zone de Koropara, où l’épidémie actuelle a débuté.

Avec le soutien du Bureau américain d’aide en cas de catastrophe à l’étranger (OFDA), avec les centres pour le contrôle et la prévention de la maladie (CDC), avec le Japon et la Belgique, l’OIM en Guinée fournit une aide logistique au gouvernement guinéen par l’entremise du projet du Centre national-préfectoral pour les opérations d’urgence.

Pendant la crise du virus Ebola en Guinée, l’OIM a apporté son soutien technique en vue d’élaborer des stratégies de santé aux frontières et a codirigé le groupe transfrontalier et la collaboration transfrontalière.

Elle a apporté un soutien technique à la CNLE en installant des postes de contrôle sanitaire aux frontières et sur certains axes autoroutiers majeurs, pour dépister et contrôler les voyageurs aux points d’entrée. Elle a également sensibilisé la population au virus Ebola en mettant en œuvre des activités de surveillance communautaire.

Depuis mars 2015 jusqu’à cette nouvelle épidémie, la Guinée a enregistré 3 812 cas d’Ebola confirmés, probables et suspectés, dont 2 543 cas mortels, soit un taux de mortalité moyen de 66,7%.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Lola Simonet, OIM Guinée, Tel.: +224 625 25 94 94. E-mail: lsimonet@iom.int