Communiqué
Global

Grâce à son succès, le service téléphonique de lutte contre la traite de l'OIM sera maintenu

Après 17 mois d'un énorme succès, le
gouvernement péruvien a annoncé que le service
téléphonique de lutte contre la traite de l'OIM
(0800-2-3232) deviendra un outil permanent dans le cadre des
efforts mis en œuvre pour lutter contre la traite
d'êtres humains.

Le Ministère de l'Intérieur a décidé
d'intégrer dans son budget le coût de ce service
téléphonique afin de continuer à fournir des
informations et un soutien aux victimes, aux victimes potentielles
et au grand public, et de réorienter les appels vers les
services de police en vue de poursuivre les trafiquants
d'êtres humains.

Depuis le lancement par l'OIM de ce service en mars 2006, plus
de 8500 appels ont été reçus et 70 cas ont
été soumis à la police en vue d'ouvrir des
enquêtes criminelles et des poursuites.

Une mère dont la fille a été victime de la
traite à des fins d'exploitation sexuelle dans la ville
d'Huaral, un jeune homme envoyé à Lima à des
fins de travail forcé, et une femme de Piura qui a entendu
un voisin appeler à l'aide, tous reconnaissent que le
service téléphonique de l'OIM permet de
protéger les victimes de la traite.

L'homme victime de la traite à des fins de travail
forcé a expliqué qu'il avait vu le numéro du
service téléphonique de l'OIM et qu'il avait
appelé pour être libéré. «
Grâce à ce service, la femme qui me retenait chez elle
m'a libéré, et elle m'a même payé ce
qu'elle me devait. » Il a menacé d'appeler ce service
téléphonique si son « employeur » ne le
laissait pas partir.

Dans la ville de Piura, la voisine qui entendait des appels au
secours s'émerveille : « Vingt minutes après
avoir appelé ce service, la police arrivait et les filles
forcées de se prostituer étaient
libérées. »

« Nous avons vu l'utilité de ce service et nous
croyons qu'il est important qu'il soit maintenu » explique
Guisselle Canales, qui dirige le département des droits de
l'Homme du Ministère de l'Intérieur.

Bien que deux standardistes continueront de répondre aux
appels, le défi consiste à continuer de fournir des
informations objectives à jour aux personnes qui appellent
ce service et à développer des stratégies de
communication pour promouvoir ce service.

« L'OIM continuera d'apporter son soutien à ce
service en coordonnant les mécanismes nécessaires, en
développant des logiciels spécialisés et en
lançant une nouvelle campagne de communication »
confirme Pilar Norza, représentant régional de
l'OIM.

Dans le cadre des efforts mis en œuvre au Pérou pour
lutter contre la traite, l'OIM a présenté un plan
national d'action contre la traite 2007-2013 au gouvernement
péruvien en juillet et poursuit ses activités de
renforcement des capacités de la société
civile, des journalistes, des étudiants, ainsi qu'en termes
d'application des lois. La mission de l'OIM au Pérou a
publié en mai un module révisé de renforcement
des capacités.

Le Pérou est considéré comme un pays
d'origine, de transit et de destination en termes de traite. La
plupart des victimes sont exploitées à des fins
sexuelles, à des fins de travail forcé dans
l'industrie minière, l'industrie du bois et l'agriculture,
ou de travail domestique. Les femmes péruviennes sont
envoyées dans d'autres pays d'Amérique Latine
(Argentine, Bolivie), en Europe de l'Ouest (Espagne, Italie), au
Japon et aux Etats-Unis à des fins d'exploitation
sexuelle.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Dolores Cortés

OIM Lima

Tél. : + 51.1.221 7209

E-mail : "mailto:dcortes@iom.int">dcortes@iom.int