Communiqué
Global

Formation en Guinée-Bissau afin de soutenir les partenaires qui luttent contre la traite

L'OIM conduit une formation de trois jours du 14 au 16
décembre, dans la ville de Bafata, sur l'identification des
victimes et la fourniture de protection, à destination de 20
représentants d'organisations non gouvernementales (ONG)
locales ainsi que d'institutions étatiques fournissant des
services aux enfants victimes de traite.

La formation à Bafata fait suite à un
événement similaire conduit en novembre dans la ville
de Gabu. Ces lieux de formation ont été choisis du
fait que 90% des enfants victimes de traite en Guinée-Bissau
étaient originaires de ces deux régions.

Les formations font partie d'un projet plus large
intitulée « Créer un réseau de soutien
pour les enfants victimes de traite en Guinée-Bissau
», financé par le Bureau de la traite des personnes
(TiP en anglais) du Département d'état
américain, qui vise à soutenir les efforts de lutte
contre la traite dans le pays dans son ensemble et à
renforcer la capacité du gouvernement et de la
société civile afin de fournir des services à
ces enfants.

Dans le cadre du projet, l'OIM conduira une formation continue
avec les partenaires de lutte contre la traite à la fois
à Gabu et à Bafata, ainsi qu'avec le Comité
national de lutte contre la traite des enfants, dans la capitale de
Bissau, en 2011.

Le rapport du Bureau de la traite établi en 2010 indique
que la Guinée-Bissau est un centre majeur de recrutement des
enfants victimes de traite en Afrique de l'Ouest. Les enfants sont
en effet surtout victimes de traite depuis les régions de
l'est du pays et principalement exploités pour la
mendicité forcée dans les pays voisins tels que le
Sénégal. Les enfants dans le pays sont
particulièrement vulnérables à la traite
compte tenu de la pratique commune, au sein des familles pauvres,
d'envoyer leurs enfants à l'étranger pour vivre (et
travailler) dans des écoles religieuses au
Sénégal.

« La traite des enfants est ancrée dans la
société guinéenne comme un moyen de fournir
des alternatives aux enfants des familles pauvres. Les parents et
les communautés doivent être sensibilisés aux
risques encourus par les enfants confiés à une tierce
personne à des fins éducatives »,
déclare Patricia Ribeiro Ferro, coordinatrice du projet
national de l'OIM en Guinée-Bissau. « L'OIM s'engage
à travailler avec les fournisseurs de services à
Bafata et Gabu, d'autres partenaires communautaires et nationaux
afin de prévenir la traite des enfants et de soutenir la
fourniture de services de qualité aux enfants victimes de
traite, ajoute t-elle.

Depuis 2006, l'OIM travaille en coopération avec des ONG
locales, notamment SOS Talibé et l'Association des amis des
enfants (AMIC, en anglais), qui fournissent des services aux
enfants victimes de traite, des services de retour et de
réintégration, par exemple. L'OIM travaille
également avec le Ministère des femmes, de la
famille, de la cohésion sociale et de la lutte contre la
pauvreté, par le biais de son Institut pour les femmes et
les enfants et a aidé à élaborer un Plan
d'action national sur la traite en 2008.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Patricia Ribeiro Ferro

E-mail: "mailto:pferro@iom.int">pferro@iom.int

ou

l'unité de lutte contre la traite à Dakar

E-mail: "mailto:dkrct@iom.int">dkrct@iom.int