Communiqué
Global

Faire face aux schémas de migration complexes et changeants en Europe du Sud-est, en Europe de l’Est et en Asie centrale

Vienne - Les dynamiques de migration dans le monde deviennent de plus en plus complexes et cela ne pourrait pas être plus vrai que dans la région que gère le Bureau régional de l’OIM à Vienne : l’Europe du Sud-est, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. 

La région accueille près de 5,5 millions de personnes déplacées par le conflit, qu’il s’agisse des 3,9 millions de réfugiés et personnes sous protection temporaire en Turquie, des 1,5 million de déplacés en Ukraine, ou de plus petits groupes éparpillés dans les Balkans occidentaux et le sud du Caucase.

De nouveaux itinéraires migratoires émergent à travers la mer noire depuis la Turquie ou via les montagnes escarpées d’Albanie, du Monténégro et de Bosnie. Les conflits gelés et les tensions latentes qui font croître la xénophobie et l’extrémisme violent ne font qu’accroître le sentiment ambiant de malaise et d’incertitude.

Quelque 30 millions d’autres personnes se déplacent en tant que migrants de main-d’œuvre. Cette estimation de 2015 est certainement plus élevée en raison des récents flux depuis l’Ukraine et la Géorgie vers les pays européens à proximité, en plus des millions habitants d’Asie centrale attirés par l’économie kazakhe florissante et des millions d’autres qui se rendent en Fédération de Russie depuis les pays ex-soviétiques. En outre, les changements climatiques sont cités comme un facteur dans les zones de conflit, lors de sécheresses prolongées, d’hivers rigoureux et d’inondations. 

Les problèmes posés pour la gestion des migrations, notamment la sécurité aux frontières, la traite d’êtres humains, la santé humaine et la possibilité toujours présente d’une nouvelle « crise migratoire » de 2015, figuraient à l’ordre du jour d’une réunion de hauts responsables et de chefs de mission de l’OIM de la région, eu Autriche, la semaine dernière.

« Nous voyons effectivement des schémas de mobilité de plus en plus complexes à travers cette région immense et diversifiée », a fait remarquer la Directrice régionale Argentina Szabados, s’exprimant lors de la réunion de trois jours. « Il y a clairement des changements positifs, comme la recrudescence des rapatriements de fonds qui aide à orienter le développement, et le bon travail réalisé en matière de stabilité et d’inclusion. Nous souhaitons ces changements mais dans le même temps, nous voulons aider nos Etats membres à faire face aux problèmes posés par la migration. Surtout, nous souhaitons mettre fin à la souffrance épouvantable des migrants qui sont victimes de trafic par des gangs criminels cyniques et à la misère dans laquelle vivent les hommes, femmes et enfants victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé. » 

Argentina Szabados a fait remarquer que l’OIM dans la région avait une longue liste de priorités croissantes dans tous les aspects de la migration. Elle a exprimé son espoir que le Pacte mondial sur la migration, qui sera adopté en fin d’année, apporte de la clarté et une orientation pour la communauté mondiale et que l’OIM puisse jouer son rôle et faire en sorte que la migration profite à tous. 

« Nous prenons les devants dans de nombreux domaines mais nous devons continuer à nous diversifier et à sortir des sentiers battus. « Nous renforçons déjà l’aspect développement dans nos programmes d’urgence dans cette région, faisant augmenter notre crédibilité à travers de nouveaux liens avec les chercheurs. En tant que dernière organisation à être entrée dans le système des Nations Unies, nous développons de nouveaux partenariats avec nos organisations sœurs des Nations Unies et d’autres organisations internationales basées à Vienne. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Joe Lowry, Bureau régional de l’OIM pour l’Europe du Sud-est, l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, Tel : +436603776404, Email : jlowry@iom.int