Communiqué
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Etude de l’OIM : les Européens de l’Est sont des proies faciles pour les trafiquants malgré le niveau élevé de connaissances

Une installation artistique sur la lutte contre la traite à Kiev, la capitale ukrainienne. Photo : OIM

Kiev - Une bonne connaissance de la traite d’êtres humains ne garantit pas une vulnérabilité moindre, d’après une étude* de l’OIM menée à bien au Belarus, en Géorgie et en Ukraine.

L’étude a été présentée à Kiev, la capitale de l’Ukraine, hier (02/12), à l’occasion de la Journée internationale contre l’abolition de l’esclavage. Elle a révélé que bien 86 pour cent des Ukrainiens avaient des connaissances en matière de traite d’êtres humains, 13 pour cent d’entre eux traversent la frontière illégalement, travaillent sans statut officiel, dans des conditions d’exploitation, ou remettent leur passeport à un employeur.

Ces chiffres s’élevaient à 81 pour cent et 24 pour cent en Géorgie, 85 et 11 pour cent au Belarus, et 75 pour cent et 17 pour cent au Moldova. Les hommes sont identifiés comme étant les plus vulnérables à la traite au Belarus, en Ukraine et en Géorgie, tandis qu’au Moldova, les risques d’être la proie des trafiquants sont égaux pour les deux sexes.

« L’OIM est le principal fournisseur d’aide aux migrants vulnérables et aux victimes de traite dans la région, avec plus de 16 000 survivants de traite aidés depuis 2000 en Ukraine », a déclaré Anh Nguyen, chef de mission de l’OIM en Ukraine.

« Les dernières conclusions de l’étude sur les niveaux élevés d’emploi irrégulier parmi les travailleurs migrants en Ukraine, au Belarus, au Moldova et en Géorgie, ainsi que nos connaissances empiriques sur le fait que les Ukrainiens préfèrent chercher un emploi à l’étranger par des voies non officiels, montrent qu’il est primordial d’intensifier la prévention de la traite à travers la région », a-t-il ajouté.

Plus d’un million d’Ukrainiens travaillent aujourd’hui à l’étranger, représentant neuf pour cent des ménages. En République du Moldova, ce chiffre s’élève à 542 000 ; 41 pour cent des personnes déclarent qu’un membre de leur famille élargie travaille à l’étranger. Le niveau d’emploi irrégulier était le plus élevé parmi les migrants de main-d’œuvre externe ukrainiens (30%) et le plus faible parmi les travailleurs migrants du Moldova (19%). Parmi les travailleurs migrants du Belarus et de Géorgie, 28 et 23 pour cent travaillaient sans régularisation de leur statut.

L’étude a également évalué le nombre de personnes originaires des quatre pays qui ont été victimes de traite ces trois dernières années : 49 000 personnes en Ukraine, 23 000 au Moldova, 11 000 au Belarus et 2 000 en Géorgie.

L’Allemagne et la Pologne sont les pays de destination les plus attractifs pour la migration de main-d’œuvre pour les Ukrainiens et les Biélorusses. La plupart des Moldaves interrogés préfèreraient travailler en Allemagne et en Italie. Parmi les Géorgiens intéressés par la migration de main-d’œuvre, les principaux pays de destination sont la Pologne et les Etats-Unis.

*L’étude repose sur des sondages nationaux représentatifs réalisés auprès de personnes chez elles entre juin et août 2019. Quelque 2 000 personnes ont été interrogées en Ukraine, 1 041 au Belarus, 1 106 au Moldova et 1 001 en Géorgie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Varvara Zhluktenko, OIM Ukraine, Tel+ +38 044 568 50 15, +38 067 447 97 92, email : vzhluktenko@iom.int