Communiqué
Global

En dépit d'une baisse du taux de mortalité, l'épidémie de choléra persiste

Bien que le taux de mortalité lié au choléra
soit en baisse et que le nombre de nouveaux cas diminue,
l'épidémie n'est toujours pas sous contrôle.

Au 26 février, le Ministère de la Santé et
du Bien-être de l'Enfant signalait 84 027 cas
suspectés, dont 3 894 décès ainsi qu'une
légère baisse du taux de mortalité à
4,6%.

D'après le personnel de l'OIM déployé sur
le terrain, le nombre insuffisant de personnel de santé dans
les centres de traitement du choléra ainsi qu'aux 
postes de frontières et plus largement au sein même de
la communauté, et la mauvaise communication avec ces centres
de traitement dans les zones rurales représentent toujours
des obstacles de taille dans la lutte contre
l'épidémie.

La distance, le manque de moyens de transport et la mauvaise
santé générale des populations rendent
d'autant plus difficile l'accès à ces centres
où les taux de mortalité sont plus faibles.

L'arrivée de la saison des pluies aggrave cette
situation, et augmente le nombre de cas de malaria.

A Chidodo, une région du nord-est du Zimbabwe, le
personnel de l'OIM a découvert que 80% des patients
étaient atteints de malaria. L'OIM a donc augmenté la
distribution de moustiquaires dans les zones
endémiques.&

L'Organisation, qui avait jusqu'alors concentré ses
efforts de lutte contre le choléra dans les provinces de
Manicaland, du Mashonland occidental et du Matabeleland
septentrional, est désormais présente dans les 10
provinces du pays.

Les équipes de deux à cinq personnes
déployées sur le terrain chaque semaine,
réalisent des évaluations systématiques visant
identifier de nouveaux cas et de nouveaux besoins. Les
résultats de ces évaluations, réalisées
en collaboration avec les partenaires, sont ensuite
exploités pour organiser de nouvelles interventions.

Dans la ville frontalière de Mutare, le nombre de cas
signalés reste élevé. 94% des
décès ont eu lieu au sein de la communauté,
très probablement à cause du mauvais accès aux
infrastructures sanitaires. Le taux de mortalité global de
8,5% reste excessif. Les installations sanitaires et l'accès
à l'eau dans les écoles de la ville sont
médiocres ou non-existants, ce qui soulève des
inquiétudes concernant les menaces de transmission.

A Zvimba, ville située dans la province du Mashonland
occidental, le nombre de cas signalés continue d'augmenter,
bien que le nombre de décès diminue par rapport aux
semaines précédentes.

Grâce au financement de l'agence suédoise pour le
développement et de son homologue australien AusAid, et
grâce au soutien de l'ONG AmeriCares, l'Organisation a
aidé 66 centres de traitement dans 21 régions en
organisant notamment des stages de formation pour 360 soignants et
en approvisionnant le personnel de santé en essence et en
moyens de transport. Elle leur a aussi fourni des produits
non-alimentaires, des tentes, 252 080 tablettes de purification de
l'eau et du matériel médical dont 53 750 sachets de
soluté de réhydratation orale.

En outre, l'OIM fournit, aux communautés touchées,
du matériel pédagogique pour sensibiliser la
population aux problèmes de santé et d'hygiène
et pour la prévention du choléra. Avec l'aide d'un
spécialiste en traitement de l'eau parrainé par le
Gouvernement suisse, l'Organisation forme les communautés
aux techniques d'assainissement de l'eau.

En coopération étroite avec Tetrapak, l'OIM
distribue également, depuis le début de
l'année, des bouteilles d'eau portant des messages de
prévention du choléra aux rapatriés
zimbabwéens dans les centres d'accueil et de soutien de
Plumtree et Beitbridge. Jusqu'à présent, 23 500
litres d'eau ont été distribuées aux migrants
de retour zimbabwéens.

L'OIM est un membre actif des groupes de l'ONU travaillant sur
l'eau, l'assainissement et la santé, coordonnés par
l'OMS et l'UNICEF. L'OIM a été désignée
comme l'institution principale chargée de lutter contre le
choléra dans les zones frontalières, dans le
Manicaland, le Mashonland occidental et le Matabeleland
septentrional, et travaille en étroite collaboration avec
les ONG partenaires sur le terrain.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Erin Foster

OIM Zimbabwe

Tel. : +26 391 257 2315

Email : class="paragraph-link-no-underline">efoster@oim.int