Communiqué
Global

Elargissement à de nouvelles provinces des efforts mis en œuvre pour lutter contre la traite des êtres humains

L’OIM élargie son action dans le domaine de la lutte
contre la traite des êtres humains en Argentine en
renforçant tout particulièrement les capacités
des représentants gouvernementaux et des organisations non
gouvernementales dans le domaine de la protection et de l’aide
aux victimes de la traite, alors que le nombre de cas de traite a
augmenté dans le pays.

Bien qu’il n’existe pas de données
précises sur la traite des êtres humains en Argentine,
plusieurs études démontrent que le nombre de cas
recensés a augmenté au cours de ces dernières
années. Le nombre de cas de victimes de la traite
originaires du Paraguay, à hauteur de 52 pour cent à
destination de l’Argentine, est passé de 16 en 2001
à 236 en 2004. Par ailleurs, un rapport de l’UNICEF sur
la zone situées à la frontière entre
l’Argentine, le Brésil et le Paraguay, rapporte que 3
500 à 4 000 filles, garçons et adolescents ont
été victimes de la traite à des fins
d’exploitation sexuelle pour cette seule zone.

Les activités de lutte contre la traite de l’OIM
débuteront dans les provinces de Tucumán, Entre
Ríos, Córdoba et de Río Negro, en plus des
provinces de Misiones, Jujuy, Chubut et de Buenos Aires où,
en 2005, l’organisation avait organisé des formations
et fourni une aide technique à plus de 2 400
représentants et membres d’organisations de la
société civile.

D’autres activités incluent la mise en place de
programmes d’aide, le lancement de nouvelles campagnes de
sensibilisation auprès du public avec la diffusion, entre
autres, d’une vidéo sur laquelle apparaît
l’actrice Natalia Oreiro, ainsi qu’un soutien technique
auprès des autorités argentines pour la mise en
œuvre d’une législation en matière de lutte
contre la traite au niveau municipal et national, dans un pays
où la traite n’est toujours pas
considérée comme un crime.

Les provinces de Misiones, Jujuy, Tucumán et Entre
Ríos, situées dans le nord du pays, font partie des
provinces les plus pauvres du pays et sont la source de la plus
grande partie du trafic interne, avec des victimes emmenées
dans les zones les plus urbanisées – zones touristiques
ou villes dépendant de l’industrie de la pêche et
du pétrole. L’Argentine est surtout un pays de
destination pour les réseaux de traite internationaux, et
les victimes, emmenées par les trafiquants depuis le
Paraguay, la République Dominicaine, ou d’autres pays,
sont victimes de la traite à des fins d’exploitation
sexuelle, et celles venues du Pérou et de Bolivie sont
victimes du travail forcé. Toutefois, le trafic interne
sévit à plus grande échelle.

Une étude sur la traite des êtres humains incluant
l’Argentine, le Chili et l’Uruguay est actuellement
menée par l’OIM et sera publiée d’ici la
fin de l’année.

Pour plus d’informations, veuillez contacter:

Mercedes Assorati

Le bureau de l’OIM à Buenos Aires

Email : "mailto:massorati@iom.int">massorati@iom.int